Franz LISZT – Belle lettre religieuse adressée à une cousine (1869)
Lettre autographe signée adressée à sa « chère Marie » – Rome, 30 mai 1869 – 3 pp. in-8.
« Et puisque ma pauvre musique a ravivé votre dévotion pour Ste Élisabeth, laissez-moi encore partager avec vous, les pures émotions d’un livre consacré à la glorification de cette Sainte »
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Franz LISZT (1811 – 1886) – Compositeur et pianiste
Lettre autographe signée adressée à sa « chère Marie » – Rome, 30 mai 1869 – 3 pp. in-8.
Belle lettre d’intimité religieuse adressée à une petite cousine
« Votre père me dit que vous attendiez anxieusement quelques lignes de moi. Soyez sûre que je n’ai pas moins attendu le moment où, libéré d’un excédent de diversions et d’obligations extérieures, je trouverai du repos. Malgré ma longue habitude du monde, je m’en accommode peu, et il m’en coûte parfois beaucoup de céder à tant d’exigences. Cependant le sentiment du devoir me commande, et la prière me soutient et me console. Mon âme se dilate et s’exhausse au pied des autels de notre Dieu. Là, ceux que j’aime,- vos parents, vous, et tous mes prédilectionnés, – ont leur véritable part. Le plus doux et indestructible lien m’unit constamment à vos chères âmes, et dans la mienne surabonde l’ineffable certitude que Celui qui nous appelle ne nous délaissera point, mais qu’il nous entend et nous exauce.
Cette semaine, en particulier, chère Marie, vous m’étiez présente. Deux fêtes de la Sainte Vierge, votre immaculée patronne, ont été célébrées. Lundi dernier la fête de Notre Dame auxiliatrice et aujourd’hui celle de Notre Dame du perpétuel secours. Aussi ai-je bien prié la Reine des anges et des saints qu’elle intercède pour vous afin qu’inébranlablement affermie dans la foi vous goûtiez les patientes joies de l’espérance et les saintes ardeurs de l’amour divin. Et puisque ma pauvre musique a ravivé votre dévotion pour Ste Élisabeth, laissez-moi encore partager avec vous, les pures émotions d’un livre consacré à la glorification de cette Sainte. J’écris à votre père de vous remettre le pieux ouvrage d’Alban Stolz [le théologien allemand Alban Stolz (1808-1883) publie Die heilige Elisabeth en 1865]; lisez-le avec recueillement et priez pour votre bien dévoué cousin. »
Bon état, voir photos.