Georges BATAILLE – Sur la préparation de l’édition des “Larmes d’Eros” (1961)

Georges BATAILLE (1897 – 1962) – Écrivain et bibliothécaire

Lettre autographe signée à Jean-Marie Lo Duca – Fontenay, 19 février 1961 – 2 pp. in-8.

Relative à la publication des Larmes d’Eros

« Je m’excuse de vous bombarder ainsi de nombreuses lettres. Celle-ci n’ajoute d’ailleurs qu’une référence éventuellement utile à mes lettres immédiatement précédentes : il s’agit d’un recueil de vases peints plus récents que ceux déjà mentionnés : M. Pischelt, Dionysos in der grieschischen Vasenmalereï, Heidelberg, 1949. Je pense que ceci, que vous devriez trouver au Cabinet des médailles, ou à la B.N ne peut que vous faciliter les choses. Inutile de dire que si vous trouvez quelque chose qui vous semble convenir, je m’en remets à vous. Je me demande si hier, j’ai écrit Buschor ou Bouschor : en dernier lieu, je trouve la première orthographe.

Autre chose , il me semble, en tout cas je ferai l’effort le plus sérieux pour cela, que je pourrai vous envoyer mon texte à taper le mardi 28 février. Dîtes-moi si cela convient. […]

Évidemment, je souhaite que vous m’envoyiez la mise en pages au fur et à mesure que vous en disposerez (si je quitte Fontenay, je vous préviendrai à temps). Vers la fin, il pourra être très utile de m’envoyer à défaut de mise en pages, une simple liste. Les renvois aux planches et aux pages ne pourront évidemment être indiqués qu’en tout dernier lieu. Bien entendu, dès que cela me sera possible, je vous enverrai d’avance une partie du texte (un premier morceau demain je pense). »

En 1961, Georges Bataille, malgré la maladie, termine son ultime publication, Les Larmes d’Eros, la dernière éditée de son vivant, au terme de deux années de travail. L’ouvrage envisage une histoire de la Peinture placée sous le double signe de l’Amour et de la Mort, Eros et Thanatos, illustré d’une iconographie abondante, parfois objet de critiques, mêlant reproductions d’œuvres d’art, gravures et photographies, depuis Lascaux jusqu’à l’expérience surréaliste.

L’écrivain italien et critique de cinéma (un des fondateurs des Cahiers du Cinéma) Jean-Marie Lo Duca (1910-2004) dirige alors la Bibliothèque Internationale d’Érotologie chez Pauvert et apportera son concours à la préparation de l’édition qui paraîtra la même année.

Bon état, voir photos.