Georges COURTELINE – Joli manuscrit d’une nouvelle en forme de farce
Manuscrit autographe signé complet d’une courte nouvelle intitulée « Journal du petit bicycliste – Le Phénomène », soit 15 feuillets coupés et collés avec variantes, ratures et ajouts autographes – [c.1895] – 5 pp. ¼ in-folio, présentées sous une reliure verte.
« Bah ! je fais comme les camarades : je me console de mon ignorance en blaguant le savoir des autres. »
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Georges COURTELINE (1858 – 1929) – Dramaturge et romancier
Manuscrit autographe signé complet d’une courte nouvelle intitulée « Journal du petit bicycliste – Le Phénomène », soit 15 feuillets coupés et collés avec variantes, ratures et ajouts autographes – [c.1895] – 5 pp. ¼ in-folio, présentées sous une reliure verte.
Joli manuscrit illustrant les débuts de la bicyclette
« […] Brusquement je tapai mes mains l’une à l’autre, triomphant enfin de ma mémoire rétive et reconnaissant dans le nouveau venu mon phénomène de l’autre jour. Je comprenais tout, à présent ! Depuis des semaines, des mois, peut-être des années, le farceur faisait la bête, donnait la comédie du monsieur qui débute, se payait pour trois francs par jour la satisfaction d’étonner la galerie et de se concilier des admirations par ses aptitudes, il faut le dire, véritablement extraordinaires !… J’applaudis in petto, de toutes mes forces, à son ingéniosité et me promis de prendre modèle sur lui du jour même où mes moyens me mettraient en état de la faire. Quand sera-ce ? La semaine qui vient, sans doute, ou celle qui suivra… ou une autre. Le fait est que je progresse lentement, si tant est que je progresse,… de quoi je ne suis pas sûr. Bah ! je fais comme les camarades : je me console de mon ignorance en blaguant le savoir des autres. »
Le Phénomène est publié dans Le Journal du 13 août 1895 sous ce titre, puis dans La Lanterne du 11 septembre 1904 sous le titre Quand je pédalais – Le Phénomène. La nouvelle forme une suite à la première partie intitulée La première leçon qui paraît dans La Revue illustrée en 1896, dans laquelle Courteline imagine sa première leçon de bicyclette avec Tristan Bernard qui était par ailleurs propriétaire du célèbre vélodrome Buffalo et avait initié entre autres à cette pratique Alphonse Allais et Jules Renard.
Quelques marques d’usure sur la reliure, voir photos.