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Louise COLET – Deux L.A.S. à Alphonse Esquiros (1872)

Deux lettres autographes signées à Alphonse Esquiros – S.l.n.d. [Paris, novembre 1872] – 1 page in-8 et 3 pp. in-16, à son monogramme gaufré.

 

« je vous attends sans faute à dîner avec la chère Madame Esquiros, Mr et Mme Bréteau, nous devons boire les deux bouteilles de Bordeaux de l’ami Ducoux »

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Louise COLET (1810 – 1876) – Femme de lettres et salonnière

Deux lettres autographes signées à Alphonse Esquiros – S.l.n.d. [Paris, novembre 1872] – 1 page in-8 et 3 pp. in-16, à son monogramme gaufré.

Péripéties autour de l’organisation d’un dîner

« Je rentre après avoir couru tout le jour pour affaire et je trouve votre lettre. Que me parlez vous de passer la soirée chez moi, c’est à 6 heures et même un peu avant que je vous attends sans faute à dîner avec la chère Madame Esquiros, Mr et Mme Bréteau, nous devons boire les deux bouteilles de Bordeaux de l’ami Ducoux [son ami François Joseph Ducoux (1808-1873), homme d’affaire et médecin, il était préfet de police de Paris pendant les révoltes de juin 1849]. C’est bien convenu, n’allez pas me faire faux bond ! J’ai mille choses à vous dire que l’heure avancée me force de remettre. Mignet [l’historien Auguste Mignet (1796-1884), un ami proche, qui l’avait soutenue notamment à l’Académie] est accouru tout sucre sur la lettre que vous savez […] Si vous voyez Pascal Duprat soyez assez bon pour lui dire d’être des nôtres dimanche je n’en puis plus de fatigue […] »

« J’ai reçu hier un billet de notre ami Ducoux qui me dit textuellement : ” j’ai vu hier Monsieur Esquiros il ne s’attend pas à dîner chez vous dimanche il paraît désirer que la réunion soit pour plus tard “. Je comptais sur vous et sur Mme Esquiros pour Dimanche prochain ainsi que cela avait été convenu chez Mme Bréteau. Mais peut-être êtes-vous souffrant et en tous cas, puisque vous préférez retarder notre petite réunion, je vous soumets deux jours de la semaine prochaine […] J’écris à Pascal Duprat pour l’engager pour un de ces deux jours et M Ducoux (qui cette fois j’espère sera des nôtres) veut bien se charger de ces deux lettres. Vous vous entendrez tous les trois pour choisir celui de ces deux jours qui vous conviendra le mieux et vous voudrez bien me l’écrire […] »

 

Auteur dramatique et homme politique, Alphonse Esquiros (1812-1876) avait fait la connaissance de Louise Colet en 1870, à l’occasion d’une conférence donnée à la Faculté des Sciences de Marseille. Ses prises de position politique – il suspend la Gazette du Midi, journal légitimiste, et dissous la congrégation des jésuites de Marseille – susciteront la désapprobation de Gambetta, il sera toutefois réélu à Assemblée nationale en février 1871. Dans La Vérité sur l’anarchie des Esprits en France, Louise Colet fait plusieurs fois référence à Alphonse Esquiros, ainsi qu’à son fils William (1849-1870).

 

Une marge irrégulière, voir photos.