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Jules VERNE – Il refuse de voir transformer son yacht en bateau de pêche !

Lettre autographe signée adressée à Monsieur Labronni – Le Tréport, 29 septembre 1879 – 1 page sur un feuillet double in-8.

 

« Je vous avoue que je ne puis me décider à faire faire au Saint-Michel le métier de collecteur de poisson. Vous avoueriez, qu’après la campagne, il lui resterait quelques traces de son travail d’hiver et qu’il sentirait plus le bateau de pêche que le yacht de plaisance. »

 

 

 

Réservé

Jules VERNE (1828 – 1905) – Écrivain

Lettre autographe signée adressée à Monsieur LabronniLe Tréport, 29 septembre 1879 – 1 page sur un feuillet double in-8.

Amusante missive sur une tentative de transformer le Saint-Michel III en bateau de pêche

« J’ai reçu votre aimable lettre. Je vous avoue que je ne puis me décider à faire faire au Saint-Michel le métier de collecteur de poisson. Vous avoueriez, qu’après la campagne, il lui resterait quelques traces de son travail d’hiver et qu’il sentirait plus le bateau de pêche que le yacht de plaisance. D’ailleurs les dépenses qu’il comporte, sont moins considérables qu’on ne croit et passent à peu près inaperçues dans mon budget.
Je ne vous remercie pas moins de votre offre, je vous prie de nous rappeler Madame Verne et moi au souvenir de Madame Labronni et vous prie de nous croire votre bien dévoué.

Ce qu’il faudrait, ce seraient des bateaux à vapeur plus petits, moins forts tels que le Yarlis Philippe ou le Laurent Tertrais, qui font un service de collecteurs à Nantes. »

Jules Verne fait l’acquisition de son troisième et dernier bateau, le Saint-Michel III, en août 1877, auprès des Chantiers Jollet Babin, futurs Chantiers de la Loire. Il s’agit d’un magnifique yacht de 30 mètres, à deux mats, comprenant salon, salle à manger, office et cuisine ainsi que 3 cabines et quatorze couchettes, le tout boisé d’acajou et de chêne clair. Après une courte croisière (Nantes, Brest, Dieppe et Le Tréport), le bateau voguera vers les pays nordiques, jusqu’à Copenhague et plus tard en Méditerranée (Alger, Oran, Naples…). Le bateau sera revendu en 1886 au prince du Monténégro.

À noter que conformément à la volonté de son propriétaire, la légende retient qu’aucun poisson ne fut jamais pêché sur le Saint-Michel III, si ce n’est un maquereau attrapé un jour par Alfred Bulot, un des deux matelots, qui, d’un bond, regagna la mer aussitôt, sous l’œil amusé de Jules Verne.

Petits manques dans deux angles, voir photo.