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Louis-Napoléon BONAPARTE – L’anniversaire de la mort de Napoléon III

Lettre autographe signée Napoléon adressée au général Eugène Pajol – S.l., le 16 janvier 1878 [date de la commémoration] – 2 pp. ½ in-8, bel en-tête au « N » couronné, gaufré et doré.

 

« Je regrette vivement que la décision imprévue du Ministre de la guerre vous ait privé, vous, de la possibilité de rendre un hommage habituel à la mémoire de celui que vous avez servi et aimé »

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Louis-Napoléon BONAPARTE (1856 – 1879) – Prince Impérial, fils unique de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie

Lettre autographe signée Napoléon adressée au général Eugène Pajol – S.l., le 16 janvier 1878 [date de la commémoration] – 2 pp. ½ in-8, bel en-tête au « N » couronné, gaufré et doré.

Il exprime sa sympathie au général, empêché de se rendre à la commémoration du 5e anniversaire de la mort de Napoléon III

« Mon cher Général,

Je regrette vivement que la décision imprévue du Ministre de la guerre vous ait privé, vous, de la possibilité de rendre un hommage habituel à la mémoire de celui que vous avez servi et aimé, moi, du plaisir de revoir un ancien ami de mon père en un jour, où toutes mes pensées sont pour lui. Cette mesure, qui vous a été si pénible, montre l’hostilité du gouvernement pour tout ce qui se rattache à un passé que votre nom rappelle, elle montre aussi sa faiblesse et cette considération doit vous consoler de ces persécutions mesquines qui ne font qu’accroître votre dévouement, si la chose est du moins possible. Croyez mon cher général à mes affectueux sentiments. »

Le général Pajol, dit le Vicomte Eugène Pajol (1817-1885), fut l’aide de camp de Napoléon III. Il est le second fils du général Pierre-Claude Pajol (1772-1844), qui servit sous Napoléon Ier et s’illustra notamment à Austerlitz et à Wagram. Soutien actif du Prince impérial, le général Eugène Pajol comptait parmi les proches du Prince, y compris pendant son exil à Chislehurst.

Le général s’était déjà vu punir à plusieurs reprises pour avoir quitté son poste. N’ayant pu s’établir en Angleterre, il se rendait régulièrement à Chislehurst, puis à Arenenberg après 1873, bravant l’autorité militaire qui le sanctionnait pour cela. Il s’était vu refuser également la possibilité d’assister à la messe commémorative de la mort de l’Empereur. La présente lettre est datée du jour-même de la messe anniversaire célébrée à 12h en l’église Saint Augustin, où 4.000 personnes se sont rendues.

À noter qu’à la mort du Prince Impérial, le général Pajol demandera sa mise en retraite anticipée, renonçant ainsi au bénéfice des deux dernières années, pour pouvoir assister aux funérailles et rendre au prince un dernier hommage.

 

Bon état, voir photos.