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Madame de LA FAYETTE – À Gilles Ménage au sujet d’une épigramme [1662]

Lettre autographe adressée à Gilles Ménage – S.l. [13 avril 1662] – 1 p. ¼ in-4 (16,3 x 21,5 cm env.), au verso, adresse et cachet de cire rouge.

 

« Vos lettres sont bien galantes scaves vous bien que vous y parles dadorateur et de victime ces mots la font peur a nous autres quy sortons fraischement de la semaine Ste. »

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Madame de LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de La Fayette, 1634 – 1693) – Femme de lettres

Lettre autographe adressée à Gilles Ménage – S.l. [13 avril 1662] – 1 p. ¼ in-4 (16,3 x 21,5 cm env.), au verso, adresse et cachet de cire rouge.

Belle lettre de l’année de publication de La Princesse de Montpensier

« avec linteligence que vous m’avés donnée de lepigramme il s’en faut tres peu que ie ne lentende. J’acheveray demain de la dechifrer avec mon Mtre il est vray que la pensee est la plus extraordinaire du monde mais elle est belle en vers jay encore eu un peu de fieuvre cette nuit mais beaucoup moins que les deux autres il fait de si beaux jours a la campagne qu’a mon absence pres vous deves estre ravi dy demeurer. Vos lettres sont bien galantes scaves vous bien que vous y parles dadorateur et de victime ces mots la font peur a nous autres quy sortons fraischement de la semaine Ste . Adieu. [au verso] Le Comte de Lude de St Germain [son parent Henri de Daillon, comte de Lude (1623-1685), premier gentilhomme de la chambre du Roi, il devient Grand Maître de l’artillerie en 1669] moyennant deux cent mille francs pr les enfants »

À partir de 1648, l’historien et écrivain Gilles Ménage (1613-1692) s’installe dans un appartement du cloître de Notre-Dame, où il tiendra salon jusqu’à sa mort. Il fut le professeur de Madame de Sévigné et de Madame de La Fayette et entretiendra une relation d’amitié durable avec cette dernière, jusqu’à une brouille de près de vingt années qui débutera en 1665. Poète mondain et érudit, il inspirera à Molière le pédant Vadius des Femmes savantes.

La lettre date de l’année de parution de La Princesse de Montpensier qui est publiée anonymement en 1662 et dont Gilles Ménage avait pris en charge la relecture.

Références : Lettres de Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de La Fayette et de Gilles Ménage, H. Ashton, London, 1924 – page 105 n° LXXXVIII.

Plis d’usage, voir photos.