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Paul VERLAINE – Poème autographe extrait de “Dans les Limbes” (1892)

Poème autographe extrait de Dans les Limbes – S.l.n.d. [fin 1892] – 1 page in-8 (13,8 x 22 cm) sur un feuillet de l’Assistance publique.

 

« Hélas tu n’es pas vierge … »

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Paul VERLAINE (1844 – 1896) – Poète

Poème autographe extrait de Dans les Limbes – S.l.n.d. [fin 1892] – 1 page in-8 (13,8 x 22 cm) sur un feuillet de l’Assistance publique.

Joli poème extrait de Dans les Limbes dédié à Philomène

Après un séjour à l’hôpital Broussais, dont il sort le 7 octobre 1892, Paul Verlaine entreprend la composition de Dans les Limbes, série de poèmes témoin de son récent séjour en milieu hospitalier, où il vit « comme un bénédictin » (I). Le poète en quête d’apaisement y décrit son quotidien et les visites réconfortantes de Philomène ; une centaine de vers est adressée à son éditeur en décembre. En juillet de l’année suivante, Verlaine rédigera la préface du recueil mais celui-ci ne paraîtra chez Léon Vanier qu’en mai 1894.

Hélas tu n’es pas vierge est le second poème du recueil et se compose de cinq quatrains, notre version présente trois variantes par rapport au texte publié (en rouge).

Hélas ! tu n’es pas vierge ni
Moi non plus. Surtout tu n’es pas
La Vierge Marie et mes pas
Marchent très peu vers l’infini

De Dieu ; mais l’infini d’amour,
Et l’amour c’est toi, cher souci,
Ils y courent, surtout d’ici,
Lieu blême où sanglote le jour.

Ils y courent comme des fous,
Saignant de n’être pas ailés ;
Puis s’en revienne désolés
De la porte fermée à tous

Espoirs certains, et résistant
À tels efforts pour t’enfin voir
En plein grand jour par un beau soir
Mué tôt en nuit douce tant !

Ah ! Limbes où non baptisés
Du platonisme patient
Vont, pitoyablement criant
Et pleurant mes désirs brisés.

 

Un onglet contrecollé en marge gauche, voir photos.