Loading...

Pierre LOUŸS – Manuscrit autographe fustigeant le goût de « l’Internationale »

Manuscrit autographe intitulé provisoirement « Comme quoi l’Internationale n’a jamais existé qu’avant sa naissance » – S.l.n.d. – 4 pp. in-8 à l’encre violette.

 

« Ce vers suprême avec sa rime intérieure où la virgule exhale un dernier soupir, est une merveille. Aucune reine française n’a inspiré à Hugo un pareil alexandrin »

350

1 en stock

1 en stock

Pierre LOUŸS (1870 – 1925) – Poète et romancier

Manuscrit autographe intitulé provisoirement « Comme quoi l’Internationale n’a jamais existé qu’avant sa naissance » – S.l.n.d. – 4 pp. in-8 à l’encre violette.

Projet d’article dénonçant le goût de l’Internationale en Histoire comme en Littérature

Extraits :

« 1 – Le Grand Condé, traître à la Patrie et mercenaire des espagnols, commandant en chef des armées ennemies, est rétabli dans toutes ses dignités, comblé de grades, de croix et d’honneur , de son vivant […]

2 – […] c’est toute l’histoire d’Augereau, lequel mourut maréchal, duc, etc. après avoir servi l’Allemagne et tous les autres ennemis de sa patrie.

3 – Les meilleurs amis de Frédéric II sont français. Qu’arrive-t-il après Rossbach ? On se moque de Soubise. On le chansonne à Paris. Mais le roi de Prusse, on le trouve charmant. Quant au généralissime des Français, 1745, c’est un allemand : Maurice de Saxe.

4 – L’Empire de 1807, qui allait de Lisbonne à Varsovie est détruit, d’abord par l’Angleterre et l’Espagne, puis par l’Allemagne et l’Angleterre. Résultat : une vogue effrénée de tout ce qui est anglais, espagnol ou allemand, à Paris, – après Waterloo.

Musset fait allemand son Fantasio !! […] Musset fait pleurer des générations sur « les pauvres paysans » de la Forêt Noire […]

Hugo joue le va-tout du romantisme sur « Hernani » où tous les conjurés crient : Vive l’Allemagne ! Honneur à Charles Quint ! Honneur à Charlemagne ! […] Mais plus tard, il place l’action de Ruy Blas sous Charles II, lequel a eu deux femmes, Marie-Louise d’Orléans et Marie de Neubourg. Le rôle de la reine doit être sympathique. Quelle femme choisit Hugo ? La seconde ; celle qui soupirera :

Dans ma chère Allemagne avec mes bons parents. Et la pièce se termine par ces vers que Mounet-Sully disait d’une vois inoubliable : « Permettez, ö mon Dieu ! Que Ruy Blas…bénisse cette reine. Car elle a consolé mon cœur crucifié. Vivant, par son amour, mourant par sa pitié. » Ce vers suprême avec sa rime intérieure où la virgule exhale un dernier soupir, est une merveille. Aucune reine française n’a inspiré à Hugo un pareil alexandrin. […]

5 – Après 1870, et jusqu’à nous, plus rien de semblable à tout ce qui précède. Accroissement fantastique de la haine – Et que sera la haine de 1920 ! »

 

Petites traces d’usure, voir photos.