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Saint VINCENT DE PAUL incite la mission de Marseille à venir en aide à ses confrères

Lettre signée adressée à M. Get, Supérieur des prêtres de la Mission à MarseilleDe Paris ce 27 décembre 1658 – 2 pp. in-8, sceau sous cachet.        

 

« Je suis bien aise que les Turcs de Tunis soient en vostre hopital, attendant l’ordre & l’occasion de les renvoyer, vous aurez pour lors moyen de servir à nos chers confrères de Barbarie »

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Saint VINCENT DE PAUL (1581-1660) – Prêtre catholique, aumônier de la reine Margot, béatifié par Benoît XIII en 1729, canonisé par Clément XII en 1737.

Rare lettre signée adressée à M. Get, Supérieur des prêtres de la Mission à MarseilleDe Paris ce 27 décembre 1658 – 2 pp. in-8, sceau sous cachet.                                                 

Il l’engage à profiter du départ des Turcs de Tunis pour écrire aux missionnaires de Barbarie

Saint Vincent de Paul se préoccupe du sort des chrétiens captifs en Barbarie, ayant lui-même, selon son témoignage, été maintenu en état d’esclavage à Tunis durant deux années (1605/1607) :

« La grâce de N.S. soit avec vous, pour jamais Dieu soit glorifié des fruits de votre Mission et de votre heureux retour. Vous ferez bien si les troubles durent de ne vous éloigner pas.

Je suis bien aise que les Turcs de Tunis soient en vostre hopital, attendant l’ordre & l’occasion de les renvoyer, vous aurez pour lors moyen de servir à nos chers confrères de Barbarie, et peut-être de les assister ; voyez si cela se pourra faire sûrement. Je pense que vous avez raison de dire que la voie des Pères de la Rédemption d’Espagne est fort douteuse. »

Il aborde ensuite la question des collectes pour venir en aide aux forçats :

« J’ay adressé à mr le Vacher par ma dernière vos billets de mad. Joncquet, à ce que mrs les Administrateurs de l’hopital des forçats prennent 2000 fr pour continuer d’assister les malades et qu’ils en tirent lettre de change sur Mr Breant qui est administrateur général. J’envoyeray la lettre de ces messieurs à mr le duc de Richelieu pour la nouvelle élection. Nous n’avons pas encore la consulte de Sorbonne sur le cas que vous avez envoyé. Je la ferai solliciter pour le premier jour. Je n’ay rien à dire à Mr Le Vacher sinon que j’ay reçu sa lettre. Je suis bien aise à ce que mr huguier soit retourné à Toulon & mr Parisy à Marseille. Je vous écris à la hâte, parce que je n’ai reçu votre paquet que lorsqu’il faut envoyer mes lettres à la poste. Je suis en .N.S. votre humble serviteur. »

 

Philippe Le Vacher, chapelain d’Alger s’est notamment illustré dans une affaire survenue en juin 1657. Il était venu en aide à son frère Jean Barreau, clerc de la Mission et consul de France à Alger, tenu pour responsable de la banqueroute d’un marseillais d’Alger. À la demande de Le Vacher, Vincent de Paul s’était employé à réunir les fonds nécessaires en organisant une quête spéciale avec l’aide des dames de charité, puis, devant le peu de succès, une quête générale dans les paroisses de Paris (mars 1658).

 

Références : Lettres de S. Vincent de Paul – Paris. Pillet et Dumoilin, 1880 – T. IV, pp. 254-255.

Légères rousseurs, plis d’usage, voir photos.