Mémoire d'encres - Documents signés d'Albert SCHWEITZER (1875-1965), médecin et théologien
Médecin, théologien protestant et musicien, Albert Schweitzer est né en 1875 à Kaysersberg et mort en 1965 à Lambaréné. Il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1952. L’héritage le plus important d’Albert Schweitzer reste son éthique du respect de la vie sur lequel se fonde toute sa pensée. Organiste réputé, il donne de nombreux récitals qui lui permettent de financer la création de l’hôpital à Lambaréné en Afrique équatoriale française (1913).
Après une formation musicale, Albert Schweitzer donne à 16 ans son premier concert avant de devenir l’élève puis l’ami du musicien Charles-Marie Widor.
En 1893, après son baccalauréat, il suit une formation en philosophie et théologie dans les universités de Strasbourg puis Berlin. En 1899, il obtient son doctorat de philosophie à la Sorbonne ainsi que son doctorat de théologie ; il devient vicaire de l’église Saint-Nicolas de Strasbourg et écrit de nombreux ouvrages consacrés à la musique, dont Jean-Sébastien Bach, le musicien poète (1905).
En 1905, il reprend parallèlement des études de médecine l’Université de Strasbourg et obtient son doctorat en 1913. La Société des missions évangéliques met à sa disposition un bâtiment à Lambaréné pour construire un dispensaire qui progressivement devient un centre hospitalier de traitement de la lèpre et des maladies tropicales.
En 1914, sur ordre de l’armée, en tant que ressortissants allemands, Albert Schweitzer est transféré avec son épouse au camp de Saint-Rémy-de-Provence, réservé aux alsaciens ; il en devient le médecin et le pasteur.
En 1919, de retour en Alsace, mais ruiné, il entreprend une série de conférences et de récitals d’orgue à travers l’Europe pour combler ses dettes, il repart ensuite pour l’Afrique en 1924 afin de reconstruire et étendre son hôpital.
En 1947, les Américains le découvrent, notamment après un article de la revue Time Life Magazine qui le désigne comme “le plus grand homme du siècle”. Les États-Unis l’invitent en 1949 à la demande d’Albert Einstein ; Albert Schweitzer acquiert alors sa réputation de théologien en publiant Recherches sur la vie de Jésus (1906) et la Mystique de l’apôtre Paul (1930).
En 1951, à Paris, il est nommé membre de l’Académie des sciences morales et politiques et lit en 1952, un texte sur le problème éthique dans l’évolution de la pensée humaine ; la même année il est lauréat du prix Nobel de la Paix.
En 1957, Albert Schweitzer lance plusieurs appels contre l’arme atomique et les essais nucléaires à la radio norvégienne ; ils seront relayés par 140 stations dans le monde mais interdits par certains gouvernements.