Mémoire d'encres - Documents signés de Camille COROT (1796-1875)], peintre et graveur, un des fondateurs de l'École de Barbizon
Peintre et graveur, l’un des fondateurs du mouvement de l’École de Barbizon, Camille Corot, est né en 1796 et mort à Ville d’Avray en 1875. Ses deux Maîtres en peinture furent Achille Michallon et Jean-Victor Bertin qui l’encouragèrent à peindre en plein air pour réaliser des études qui seront reprises ensuite en atelier pour composer ses tableaux, compositions néoclassiques et paysages historiques.
Camille Corot expose régulièrement dès 1827, lors des Salons, des paysages ambitieux, composés à partir de ses études en Italie et en forêt de Fontainebleau, dans le village de Barbizon, dans la vallée de la Seine ou sur les côtes de la Manche : La Cathédrale de Chartres (1830), Volterra, le municipe (1834), Honfleur, le vieux quai (1824), Le Pont de Narni (1826), Le Batelier passant derrière les arbres de la rive (1834).
En 1835, son grand tableau, Agar dans le désert est reçu favorablement. Les années suivantes, il continuera à participer régulièrement aux Salons, alternant thèmes religieux et mythologiques.
Les portraits et figures constituent une part importante de l’œuvre de l’artiste, prenant comme sujet certains de ses proches : Claire Sennegon (1838), Femme en bleu (1874) ; mais aussi des nus : l’Odalisque romaine, dite Marietta, (1843), Nymphe couchée (1855), la Toilette (1859) ; ainsi que des figures saisies sur le vif : La Lecture interrompue (1868), La Jeune Grecque (1869), Jeunes filles de Sparte, Jeune femme algérienne couchée sur l’herbe (1873) et La femme à la perle (1869).
Sa notoriété grandit à partir de 1850. De plus en plus attiré par une peinture dans laquelle il laisse libre cours à son imagination, le thème du souvenir devient prépondérant dans son œuvre, mêlant les réminiscences d’un site et les émotions qui y restent associées dans la mémoire du peintre, thème qu’on retrouve dans des toiles telles Matinée, Danse des Nymphes, Souvenir de Marcoussis ou le célèbre Souvenir de Mortefontaine (1864).
À sa suite, l’École de Barbizon attirera nombre d’artistes désireux de peindre d’après nature. Parmi les précurseurs figurent notamment Diaz de la Peña, Daubigny, Jean-François Millet, Théodore Rousseau et plus tardivement Gustave Courbet.