Mémoire d'encres - Documents signés de Désiré-Émile INGHELBRECHT (1880-1965), compositeur et chef d'orchestre
Chef d’orchestre et compositeur, Désiré-Émile Inghelbrecht est né à Paris en 1880 et mort dans la même ville en 1965. Il est connu pour avoir fondé et dirigé l’Orchestre national de Radiodiffusion française et dirigé de nombreuses œuvres dont La Marche écossaise et la Boîte à Joujoux de son ami Debussy. Il publie plusieurs ouvrages majeurs sur l’art de l’interprétation, tels Comment on ne doit pas interpréter Carmen, Faust et Pelléas et Diabolus in musica.
Inghelbrecht étudie au Conservatoire de Paris et s’oriente vers la direction d’orchestre, en autodidacte. En 1908, Jacques Rouché l’engage comme chef d’orchestre alors qu’il compose l’opéra La Nuit vénitienne, d’après Alfred de Musset et le poème symphonique Pour le jour de la première neige au vieux Japon.
En 1912, il fonde l’Association chorale de Paris et est nommé directeur de la musique au Théâtre des Champs-Élysées, où il dirige notamment La Marche écossaise de Debussy (1913).
De 1919 à 1922, il part en tournée à travers l’Europe et dirige L’Homme et son désir, de Darius Milhaud (1921).
En 1919, Inghelbrecht fonde les Concerts Ignace Pleyel en réunissant de jeunes instrumentistes pour faire connaître les musiques des XVIIe et XVIIIe siècles et dirige les premières auditions des Mariés de la Tour Eiffel, du Groupe des Six (1921) ; il compose les ballets El Greco et La Bonne Aventure (1922).
De 1932 à 1933, il est de nouveau directeur musical à l’Opéra comique et compose Jeux de couleurs (1933).
En 1934, il est nommé directeur de l’Orchestre national de Radiodiffusion française nouvellement fondé et restera à ce poste jusqu’à la Libération ; il le dirigera ensuite régulièrement jusqu’à la fin de sa vie. Il compose alors ses Pièces pour violoncelle et piano et son Requiem (1940). De 1945 à 1950, il est chef d’orchestre à l’Opéra de Paris.
Ses publications en musicologie sont nombreuses : Comment on ne doit pas interpréter Carmen, Faust et Pelléas (1933), Diabolus in musica (1933); Mouvement contraire (1947), Le Chef d’orchestre et son équipe (1949), Claude Debussy (1953) et Le Chef d’orchestre parle au public (1957).