Mémoire d'encres - Documents signés d'Eugène VIOLLET-LE-DUC (1814-1879), architecte
L’architecte, Eugène Viollet-le-Duc est né en 1814 à Paris et mort en 1879 à Lausanne. Il est l’un des architectes les plus célèbres notamment pour ses restaurations de constructions médiévales, d’églises et de châteaux. Il pose les bases de l’architecture moderne par ses écrits théoriques et a inspiré de nombreux architectes.
Fils d’un haut-fonctionnaire, il est, adolescent, l’ami de Sainte-Beuve et de Mérimée. Après un stage dans l’atelier d’architecture de Jean Huvé, puis d’Achille Leclère, c’est essentiellement à travers ses voyages qu’il acquiert ses compétences de dessinateur et de bâtisseur.
Entre 1831 et 1837, Viollet-le-Duc effectue six voyages en France et en Italie dont il rapporte de très nombreux dessins et aquarelles, qui contribuent à l’illustration de son Voyage dans l’Ancienne France publié par le baron Taylor.
En 1834, il est professeur suppléant à l’École de dessin de Paris (École des Arts Décoratifs), puis, titularisé en 1844, il restera à ce poste jusqu’en 1860.
En 1840, sur proposition de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques, Viollet-le-Duc se voit confier la restauration de l’abbaye de la Madeleine de Vézelay, puis la restauration de nombreux autres édifices ; cette collaboration durera jusqu’à la mort de Mérimée en 1870.
En 1844, il prépare avec Jean-Baptiste-Antoine Lassus le concours pour la restauration de Notre-Dame de Paris ; leur projet est sélectionné et les travaux sont réalisés de 1845 à 1865 ; sa célèbre flèche qui s’est effondrée pendant l’incendie de 2019 avait été inaugurée en août 1859.
En 1846, Viollet-le-Duc est nommé chef du bureau des Monuments historiques et, architecte de l’ancienne église abbatiale de St-Denis dont il dirige la restauration.
Entre 1854 et 1868, il publie un Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle.
En 1857, il est nommé architecte des édifices diocésains de Reims et, en 1860, commence la restauration de St-Sernin de Toulouse (1860-1877), de la Cathédrale de Reims (1861-1873), ainsi que des travaux d’agrandissement de la Cathédrale de Clermont-Ferrand (1862-1879) ; il publie des Entretiens sur l’architecture (1863).
À sa mort, Viollet-le-Duc est encore architecte de St-Denis, Toulouse et Carcassonne.