Loading...

Albert EINSTEIN – Rare L.A.S. depuis la Belgique et avant l’exil (1933)

Lettre autographe signée adressée à son ami Lionel Ettlinger – Le Coq [Belgique], 12 juillet 1933 – 1 page petit in-4 (18 x 17,8 cm) sur papier quadrillé.

 

« Il s’occupe d’un plan de colonisation juive. Je pense que cela vous intéressera ; c’est la raison pour laquelle je lui ai demandé de vous rendre visite et vous demande de l’écouter »

 

 

Vendu

Albert EINSTEIN (1879 – 1955) – Physicien, prix Nobel 1921

Lettre autographe signée adressée à son ami Lionel Ettlinger Le Coq [Belgique], 12 juillet 1933 – 1 page petit in-4 (18 x 17,8 cm) sur papier quadrillé, en allemand.

Rare lettre d’Albert Einstein évoquant un projet de colonie juive, écrite lors de son exil en Belgique d’où il tente de venir en aide aux réfugiés juifs allemands

« Ich habe von Ihrer martialischen Literatur einen sehr effektiven Gebrauch gemacht. Hoffentlich wird es nützen ! Überbringer dieser Zeilen ist ein Neffe von mir, Hans Mayer, der beim Berliner Tagbl. selig wirtschaftl. Artikel gescrieben hat. Er beschäftigt sich mit einem jüdischen Siedlungsplan. Ich glaube, Sie werden sich dafür interessieren ; deshalb bat ich ihn Sie aufzusuchen und bitte Sie, ihn anzuhören. Jedenfalls ist es eine Sache, die der Erwärung wert ist […] »

Traduction : J’ai fait un usage très efficace de votre littérature martiale. Espérons que cela fonctionnera ! Le porteur de ces lignes est un de mes neveux, Hans Mayer, qui écrit avec bonheur des articles d’économie pour un journal Berlinois. Il s’occupe d’un plan de colonisation juive. Je pense que cela vous intéressera ; c’est la raison pour laquelle je lui ai demandé de vous rendre visite et vous demande de l’écouter. Quoi qu’il en soit, c’est une question qui mérite de l’attention.

Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est devenu chancelier, le 10 mai suivant, les écrits d’Einstein sont brûlés lors d’autodafés, aux côtés de ceux de Freud et de Marx. Fuyant les persécutions du régime nazi, Einstein s’apprête alors à s’exiler définitivement aux États-Unis et séjourne une dernière fois en Europe, en Belgique, où il s’installe pour quelques mois et adresse un message d’espoir à son ami Ettlinger resté à Paris.

Lionel Ettlinger était un notable qui jouissait alors d’une certaine notoriété dans le milieu des réfugiés. Depuis son exil et pour contourner la censure, Einstein fait appel à son neveu, porteur du message et d’un plan d’installation d’une colonie juive.

Dans une réponse datée du 18 juillet, Lionel Ettlinger écrit à Einstein : « J’ai été obligé de m’enfuir de l’hôtel Raphaël, parce que j’étais à ce point assailli par les réfugiés, qu’il n’était bonnement plus possible de faire du bon travail. Mon point de vue est qu’il vaut mieux aider cinq personnes plutôt que d’en écouter cinquante, sans pouvoir, faute de temps, rien obtenir pour qui que ce soit. » (Lionel Ettlinger à Einstein Œuvres choisies, 4, page 95. Le réseau français des correspondants d’Einstein, Michel Biezunski, 1990).

 

Bon état, voir photos.