Alphonse de LAMARTINE – Belle lettre à son ami Victor de Laprade
Lettre autographe signée adressée à Victor de Laprade – Monceau, 27 novembre 1861 – 2 pp. sur un double feuillet in-8.
« Tout ce chagrin et tous ces embarras touchent d’un double poids le cœur et l’esprit mais le pouvoir touchant d’un homme comme Laprade soulage tout et rend la consolation à qui ne peut plus connaître la joie. »
Vendu
Alphonse de LAMARTINE (1790 – 1869) – Poète, romancier et homme politique
Lettre autographe signée adressée à Victor de Laprade – Monceau, 27 novembre 1861 – 2 pp. sur un double feuillet in-8.
Belle lettre de remerciements émus à son ami
« Tout ce chagrin et tous ces embarras touchent d’un double poids le cœur et l’esprit mais le pouvoir touchant d’un homme comme Laprade soulage tout et rend la consolation à qui ne peut plus connaître la joie.
Recevez donc ce simple remerciement écrit en courant et sans savoir où il vous trouvera [après son élection à l’Académie et à son bureau le 27 mars 1861, Laprade fait de fréquents déplacements entre Paris et Lyon, où il occupe une chaire de Lettres à la faculté] en attendant que je puisse bientôt à Paris, vous serrer la main qui a écrit tant de choses immortelles et communiqué à ce cœur parfois la chaleur qui serre ce cœur de remerciement pour lui. Rappelez moi respectueusement au souvenir de Madame de Laprade et croyez moi à la vie et à la mort, votre. »
En 1858, Victor de Laprade (1812-1883) avait été élu à l’Académie française avec le soutien de son ami Lamartine, au fauteuil d’Alfred de Musset. Le 25 novembre 1861, Lamartine a probablement été touché par l’article que son ami Laprade avait fait paraître dans Le Correspondant : une satire politique intitulée Muses de l’État, dans laquelle il moque les « poètes de cour », qui vivent de leur rente assurée, et se soucient peu de rigueur morale et de recherche esthétique. Lamartine dont la carrière est finissante communie sans doute à cette vision.
Cette tribune engagée vaudra à Laprade sa révocation par décret impérial de la chaire de professeur qu’il occupe à la faculté de Lyon, et un avertissement aux journaux qui avaient publié des extraits de l’article en question.
Plis d’usage, voir photos.