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André MESSAGER – Sur sa direction d’œuvres de Chabrier et Gluck

Deux lettres autographes signées – [Paris, c.1900 et 1911] – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8 chacune.

 

« En résumé, ce ballet me semble une compilation sans grand intérêt et dont la musique pourrait s’appliquer aussi bien à tout autre sujet que Don Juan. »

 

 

Vendu

André MESSAGER (1853 – 1929) – Compositeur et chef d’orchestre

Deux lettres autographes signées :

  • l’une adressée à Albert Wolff – Paris, le 8 avril 1911 – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8, à l’en-tête du Théâtre National de l’Opéra.

Sur les répétitions de Gwendoline d’Emmanuel Chabrier

« Jeudi nous n’avons pas pu arriver au bout de Gwendoline, vu l’heure tardive à laquelle nous avons commencé. Comme nous répétons à l’italienne Dimanche je crois qu’il vaut mieux ne pas répéter le ballet. Si nous commençons par Gwendoline vous n’aurez plus de temps pour le ballet. Si nous faisons l’inverse, je risque de ne pas aller jusqu’à la fin. Donc, si vous voulez bien, je consacrerai la répétition à Gwendoline et je vous laisserai toute la répétition de Mardi en ne me réservant que le temps de répéter l’ouverture et l’entracte quand vous aurez fini. Bien cordialement à vous »

Le compositeur et chef d’orchestre Albert Wolff (1884-1970) dirige alors son adaptation du ballet Espana d’Emmanuel Chabrier, sur un livret de Jane Catulle Mendès. Ce ballet est donné en seconde partie de l’opéra Gwendoline, du même auteur et sur un livret de Catulle Mendès, dirigé par André Messager et dont la première aura lieu le 3 mai suivant.

  • l’autre probablement adressée à Albert Carré, alors directeur de l’Opéra-comique – [Paris, c.1900] – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8, à l’en-tête du Théâtre National de l’Opéra-comique, dont André Messager fut le chef d’orchestre de 1901 à 1907.

Ses réticences pour représenter le Don Juan de Gluck

« Le ballet de Don Juan me paraît apocryphe. La musique, tout d’abord, tout à fait insuffisante pour le scénario, en ce sens que les scènes exigeraient un beaucoup plus grand développement musical. Enfin, plusieurs morceaux sont extraits d’ouvrages dramatiques de Gluck, par exemple, le n°2 est un air de ballet d’Armide et le n°7 un air de ballet d’Iphigénie en Aulide. Il est probable qu’on en trouverait d’autres dans ce cas. En résumé, ce ballet me semble une compilation sans grand intérêt et dont la musique pourrait s’appliquer aussi bien à tout autre sujet que Don Juan. »

Le ballet de Gluck (1714-1787), librement inspiré du Don Juan, ou le Festin de pierre de Molière (1665), sur un livret de Ranieri de’ Calzabigi et une chorégraphie de Gasparo Angiolini fut créé à Vienne à 1761 au Theater am Kärtnertor. Gluck figura régulièrement au répertoire courant de l’Opéra-comique avec Iphigénie en Aulide (décembre 1905, 1906, 1907…).

La seconde lettre légèrement brunie avec deux marges partiellement effrangées, voir photos.