Juan GRIS – Belle lettre à Léonce Rosenberg (1918)
Lettre autographe signée adressée à Léonce Rosenberg – Beaulieu près Loches, Indre et Loire, 10 mai 1918 – 2 pp. ¼ in-8, papier quadrillé, cachet de réception de Rosenberg en date du 13 mai, sous chemise demi-maroquin moderne.
« Vous me direz bientôt ce que vous pensez de ces choses que Lipchitz va vous donner car vous savez comment votre avis m’intéresse et m’éclaire. »
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Juan GRIS (1887 – 1927. José Victoriano Carlos González-Pérez, dit) – Peintre, proche du cubisme
Lettre autographe signée adressée à Léonce Rosenberg – Beaulieu près Loches, Indre et Loire, 10 mai 1918 – 2 pp. ¼ in-8, papier quadrillé, cachet de réception de Rosenberg en date du 13 mai, sous chemise demi-maroquin moderne.
Belle lettre sur sa peinture évoquant son ami le sculpteur Jacques Lipchitz
« Je profite du voyage de Lipchitz à Paris pour qu’il vous apporte les tableaux que j’ai finis. Il y a un paysage de 30, une nat[ure]-morte de 10 et 4 tableaux tous petits du 3 et 4.
Tout cela ce n’est qu’un commencement de ce que j’espère faire ici. Quand même je crois que des petits il y en a deux qui ne sont pas mal et la nat[ure]-morte de 10 ne me déplaît pas trop. Quant au paysage, ce n’est pas encore ça. J’ai en train en ce moment un paysage qui sera beaucoup mieux j’espère et une figure de paysan en blouse bleue dans un intérieur qui me donne de l’espoir. En tous cas, je sens que la composition devient plus serrée et que tout ça prend une saveur classique qui démontre que cette peinture n’est pas du tout en dehors de la grande tradition.
Vous me direz bientôt ce que vous pensez de ces choses que Lipchitz va vous donner car vous savez comment votre avis m’intéresse et m’éclaire. C’est pour des raisons d’économie que je me prive cette fois-ci du plaisir d’aller vous serrer la main. Cela sera pour le mois prochain. Avec les salutations de ma femme bien votre.
Vous enverrez mes hommages à Mme Rosenberg quand vous lui écrirez. »
Le marchand d’art Léonce Rosenberg (1879-1947) fut un des premiers à s’intéresser à la peinture de Juan Gris. Après la rupture du contrat d’exclusivité qui liait le peintre à Kahnweiler réfugié en Suisse, Rosenberg se porte acquéreur de sa production à partir de 1915 et le prend sous contrat dès 1917. Gris ne quittera ensuite que rarement son atelier, sauf comme ici pour un bref séjour en Touraine. En avril 1919, Léonce Rosenberg organisera une exposition des œuvres récentes de Gris. L’artiste exposera ensuite aux Indépendants en 1920, la critique étant bonne, il prendra de l’assurance et sera dès lors perçu comme un maître.
Bon état, voir photos.