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Charles BAUDELAIRE – Belle lettre adressée à Mario Uchard (1863)

Lettre autographe signée Ch. Baudelaire adressée à Mario Uchard – [Paris], mercredi 7 janvier 1863 – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8.

 

« vous avez transformé mon nom d’une manière extraordinaire. Je n’ai aucun besoin d’être nobilifié ; et un baudelaire, substantif barbare dont les Latins ont fait baltearis, ne peut pas prendre d’e au commencement, pas plus que baudrier »

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Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867) – Poète

Lettre autographe signée Ch. Baudelaire adressée à Mario Uchard – [Paris], mercredi 7 janvier 1863 – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8.

Belle lettre, où Baudelaire évoque Les petits poèmes en prose, une traduction d’une nouvelle d’Edgar Poe…et l’étymologie de son nom

« J’ai vu hier soir M. Dentu qui veut que j’aille sans interruption jusqu’à la fin des Poèmes. Je ne pourrai vous servir au plus tôt que le 20, au plus tard que le 25. Mais cette fois-ci c’est bien sérieux.

J’ai trouvé hier soir Le Nord dans un café : je vous remercie d’avoir annoncé Marie Roget, mais vous avez transformé mon nom d’une manière extraordinaire. Je n’ai aucun besoin d’être nobilifié ; et un baudelaire, substantif barbare dont les Latins ont fait baltearis, ne peut pas prendre d’e au commencement, pas plus que baudrier. Dites cela au correcteur pour qu’il ne recommence plus. Votre bien dévoué.

Tournez la page.

Si avant ce jour, vous voulez imprimer soit un ou deux feuilletons des Poèmes en prose, soit Le Peintre de la vie moderne, n’oubliez pas de m’envoyer les épreuves un jour d’avance, 22, rue d’Amsterdam. Sans cela, il arriverait mille fautes. »

Dans l’édition du Nord datée de la veille, était en effet annoncé en première page « Le Mystère de Marie Roget par Edgar Poe traduit par Ch. de Beaudelaire », ce qui appellera dès le lendemain cette rectification.

Mario Uchard (1824-1893) participe à cette époque à la direction littéraire du journal Le Nord ; il était entré en relation avec Baudelaire lorsqu’il l’avait consulté au sujet de son roman Raymon.

Charles Baudelaire lui propose de publier quelques-uns de ses poèmes en prose, ainsi qu’une traduction d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, Le Mystère de Marie Roget, qui paraîtra l’année suivante dans le recueil Histoires grotesques et sérieuses (Éd. Michel Lévy frères). Cette nouvelle relate une nouvelle enquête d’Auguste Dupin, dont la sagacité avait déjà permis de dénouer les fils de l’intrigue du Double assassinat dans la rue Morgue.

À ce sujet voir également dans notre catalogue, la lettre de juin 1864 adressée à Noël Parfait au sujet de la traduction de la nouvelle.

Références : Baudelaire – Correspondance, T. II, pages 286 et 287, Pléiade.

 

Bon état, voir photos.