Claude MONET – Lettre autographe signée à F. Thiébaut-Sisson
Lettre autographe signée adressée à François Thiebaut-Sisson – Giverny, le 4 avril 1920 – 4 pp. in-8 au crayon violet, enveloppe avec marques postales et adresse autographe.
« J’ai toujours vécu isolé et ignorant de toute publicité et tiens à passer mes jours loin de ces choses »
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Claude MONET (1840 – 1926) – Peintre, fondateur de l’Impressionnisme
Lettre autographe signée adressée à François Thiebaut-Sisson – Giverny, le 4 avril 1920 – 4 pp. in-8 au crayon violet, enveloppe avec marques postales et adresse autographe.
Belle lettre dans laquelle Claude Monet livre son sentiment sur les journaux et la publicité
« Je me suis aperçu après votre départ que j’avais été bien bavard et que je m’embarquais là dans une vraie collaboration, ce que j’ai toujours voulu éviter.
Je viens donc vous demander de n’user qu’avec le plus de discrétion possible de ce bavardage, et vous priant surtout de ne point vous servir de la lettre de Clemenceau qui lui paraissait me blâmer de l’avoir communiquée, et puis je puis bien vous l’avouer, je ne voudrais pas être lié et entraîné par trop de confessions pour le livre que vous projetez. De mon vivant cela me serait désagréable. J’ai toujours vécu isolé et ignorant de toute publicité et tiens à passer mes jours loin de ces choses. Ceci ne veut pas dire que je ne serais pas heureux de votre visite si toutefois je ne retrouve pas le courage au travail parce qu’alors je ne suis plus abordable mais j’ai grand peur que c’en soit fini avec les espoirs de travail et de progrès.
Croyez, cher Monsieur à ma bien cordiale sympathie et recevez tous me remerciements et compliments pour le bel article que vous avez bien voulu me consacrer dans le journal Le Temps […] »
François Thibault-Sisson (1856-1944), journaliste et critique d’art, contribua à la notoriété de Claude Monet dès 1900 en lui ouvrant les colonnes du Temps, dans lequel le peintre publiera une autobiographie (26 novembre 1900).
Vingt ans plus tard, le journaliste souhaite donner une suite à cette biographie sous la forme de feuilletons nourris de leurs conversations à paraître dans Le Temps. Concernant le mot de Clemenceau évoquée dans cette lettre, dans une réponse écrite le 7 avril, le journaliste lui confirmera « qu’il n’a jamais songé publier dans un journal parisien les quelques mots qu’il a reçus de Clemenceau et lui confirme qu’il lui enverra les épreuves du 2e feuilleton qu’il écrit pour Le Temps… » (Cf. correspondance de François Thiebaut-Sisson, vente Artcurial du 13 décembre 2006, lot 326).
Plis d’usage, voir photos.