COLETTE – De passage à Nice pour le festival Ravel

Sidonie-Gabrielle COLETTE (1873 – 1954) – Romancière, comédienne et journaliste

Lettre autographe signée adressée à son ami Guy Marlio à l’Hôtel Negresco à Nice – [Nice, c. 21 janvier 1937] – 2 pp. ½ in-12, sur papier bleu à l’en-tête du Negresco, où elle séjourne également ; enveloppe conservée.

L’Enfant et les Sortilèges au programme du festival Ravel

« J’ai bien fait d’attendre. M^me Morhange avait téléphoné à sa belle-sœur qui habite Nice, et promis notre soirée.

Merci d’avoir pensé à moi. Ne vous découragez pas s’il y avait une autre soirée intéressante. Hier soir nous nous sommes cruellement trompées. À 8h30, nous débarquions à l’Opéra pour entendre le festival Ravel, et le rideau se leva sur…Mireille.

À tout de suite, c’est-à-dire à cet après-midi, ou à demain. Je vous serre bien amicalement la main. »

Après avoir débuté l’année par une mauvaise grippe, Colette est partie se reposer une semaine à Nice, avec la violoniste Hélène Morhange (1888-1961), « Moune », amie proche, interprète et biographe de Maurice Ravel.

Pendant ce séjour, Colette connaitra une petite mésaventure : le 20 janvier à minuit, en rentrant du cinéma, accompagnée de « Moune », elle est victime d’un pickpocket alors qu’elle rentre à son hôtel, par la promenade des Anglais. Finalement le voleur qui ne se doutait pas que sa victime était si connue, et voyant tous les articles dans les journaux, lui rend l’argent volé en lui envoyant par courrier posté à Antibes, 3 jours plus tard avec un petit mot d’excuses. Après la fin heureuse de l’incident, Colette déclarera que « désormais, elle ne veut plus être volée ailleurs qu’à Nice ! »

L’Opéra de Nice organise pendant cette période un festival Ravel (L’Heure espagnole, L’Enfant et les Sortilèges, La Valse, Le Boléro, le compositeur décèdera à la fin de l’année), mais Colette ne vérifiant pas la programmation assiste finalement à l’opéra de Gounod.

Plis d’usage, voir photos.