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Élisa MERCOEUR – Émouvante L.A.S. à Tourgueniev

Rare lettre autographe signée adressée à Ivan Tourgueniev – Paris 22 septembre 1830 – 1 page in-4, au verso, adresse autographe A Monsieur Monsieur Tourganieff Paris ; fragment de cachet de cire noire. Petite déchirure due à l’ouverture sur le second feuillet.

 

« Vous ne doutez pas je le pense de tout le plaisir qu’on éprouve lorsqu’on acquiert une preuve de l’intérêt qu’on a le bonheur d’inspirer »

 

 

Réservé

Élisa MERCŒUR (1809 – 1835) – Poétesse et romancière

Rare lettre autographe signée adressée à Ivan TourguenievParis 22 septembre 1830 – 1 page in-4, au verso, adresse autographe A Monsieur Monsieur Tourganieff Paris ; fragment de cachet de cire noire. Petite déchirure due à l’ouverture sur le second feuillet.

Émouvante lettre de remerciements de la jeune poétesse à son bienfaiteur

En vue d’apporter une aide financière à sa protégée, Madame Récamier avait organisé une loterie dont le produit reviendrait à Élisa Mercœur. Plusieurs gravures représentant des vues de Rome furent mises en vente et Tourgueniev formula l’offre la plus généreuse. Les gravures furent offertes à Élisa et la somme lui revenant remise par Madame Récamier, qui lui suggéra d’envoyer la présente lettre de remerciement à son bienfaiteur, en ces termes :

« Le russe que vous avez rencontré chez moi, et qui est grand admirateur de votre talent…il se trouve bienheureux de vous en faire hommage ; mais il regrette beaucoup d’être privé du plaisir de vous l’offrir lui-même. Il sort de chez moi ; il vient de m’apprendre que, par ordre de son souverain, il est obligé de quitter Paris sous quarante huit heures, et la France sous huit jours. Si vous voulez lui écrire un mot de remerciement, vous le donnerez à mon domestique qui va venir vous apporter le portefeuille » (Œuvres Complètes d’Élisa Mercœur de Nantes – T. 3 – Précédées de Mémoires et notices sur la vie de l’auteur- écrits par sa mère, pages X et XI).

« Monsieur,

Vous ne doutez pas je le pense de tout le plaisir qu’on éprouve lorsqu’on acquiert une preuve de l’intérêt qu’on a le bonheur d’inspirer. Permettez-moi de vous remercier de celui que vous avez daigné prendre à moi. En conservant ces gravures que j’accepte avec toute la reconnaissance possible, j’y veux, Monsieur, attacher deux souvenirs : celui du présent que vous me faîtes et celui du motif tout généreux, qui ne vous a engagé à tenter le sort, que dans le seul dessein de m’obliger. Veuillez, Monsieur croire à la sincérité de mes remerciements et agréer les respectueux hommages de celle qui a l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et obligeante servante. »

Joint : un sonnet dédié à Élisa Mercœur, avec sa lettre d’accompagnement, composé par J.M. Vigneron père, ancien garde-forestier du domaine de Baremont, près Maule (Seine-et-Oise). 27 juin 1834.               

                                   

Bon état, voir photos.