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Émile ZOLA – Jolie lettre sur la souscription en hommage à Guy de Maupassant
Lettre autographe signée adressée au sculpteur Antonin Mercié [d’après une note en bas de page] – Paris, 22 juillet 1893 – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8, à en-tête de la Société des gens de lettres.
« Le Comité de la Société des Gens de Lettres ayant ouvert une souscription pour élever un monument à Guy de Maupassant, a l’honneur de solliciter personnellement votre concours. »
Vendu
Émile ZOLA (1840 – 1902) – Écrivain, romancier et journaliste
Lettre autographe signée adressée au sculpteur Antonin Mercié [d’après une note en bas de page] – Paris, 22 juillet 1893 – 1 p. ½ sur un double feuillet in-8, à en-tête de la Société des gens de lettres.
Évoquant la souscription pour le monument en hommage à Guy Maupassant qui vient de disparaître
« Le Comité de la Société des Gens de Lettres ayant ouvert une souscription pour élever un monument à Guy de Maupassant, a l’honneur de solliciter personnellement votre concours. Il espère que vous voudrez bien honorer ainsi la mémoire d’un de ceux qui, à notre époque, ont le plus contribué à illustrer les Lettres Françaises, et il vous prie d’agréer, avec ses remerciements, l’expression de ses sentiments les plus distingués. »
La souscription pour le monument dédié à Guy de Maupassant est ouverte quelques jours après le décès de l’écrivain, le 6 juillet 1893. Très attaché à la mémoire de son ami, Émile Zola assume la présidence du comité. La statue réalisée par Raoul Verlet sera érigée dans le parc Monceau et inaugurée par Zola le 24 octobre 1897, en présence notamment d’Henri Céard et Benjamin Constant.
La souscription est du reste une entreprise laborieuse ; dans un article du Figaro du 5 septembre 1894, certains s’indigneront du peu d’engouement qu’elle suscite et dans Le Journal du 3 août 1894, Henri Lavedan exprime sa tristesse de voir Guy de Maupassant déjà oublié. À noter que le 15 avril 1894, le comité en charge de la souscription renouvelle son bureau et que Jean Aicard en assumera la présidence, en remplacement de Zola.
Le sculpteur Antonin Mercié (1845-1916) connaît un certain succès parmi ses contemporains, il réalise de nombreux bustes ou monuments commémoratifs (Jules Ferry, Adolphe Thiers, Victor Hugo, le monument à Meissonier installé au palais du Louvre, le groupe La Justice à l’hôtel de ville de Paris etc.) et se spécialise dans les œuvres d’inspiration patriotique. Un temps pressenti pour le monument en hommage à Balzac (1891), Zola lui préférera finalement Rodin qui achèvera son œuvre célèbre en 1898.
Petite déchirure au pli, voir photos.