F.-V. RASPAIL – Lettre à Antony Thouret emprisonné à Sainte-Pélagie (1832)
Lettre autographe signée adressée à Antony Thouret – Paris, 22 janvier 1832 – 1 page sur un double feuillet in-8, à en-tête de l’Union Médicale, nom et adresse du destinataire au verso du second feuillet avec la mention « très pressé » : Monsieur Thouret – Ste Pélagie / délits politiques.
« demandez à parler à mr. Girer un des jurés ; il vous remettra la liste sur laquelle il a marqué par un R les jurés à récuser »
Vendu
François-Vincent RASPAIL (1794 – 1878) – Chimiste, botaniste et homme politique
Lettre autographe signée adressée à Antony Thouret – Paris, 22 janvier 1832 – 1 page sur un double feuillet in-8, à en-tête de l’Union Médicale, nom et adresse du destinataire au verso du second feuillet avec la mention « très pressé » : Monsieur Thouret – Ste Pélagie / délits politiques.
Conseil au prisonnier politique pour récuser les jurés « détestables »
« Outtin l’un de nos meilleurs patriotes vient de me donner les renseignements suivants : demandez à parler à mr. Girer un des jurés ; il vous remettra la liste sur laquelle il a marqué par un R les jurés à récuser. Dans l’affaire du Courrier de l’Europe deux jurés seuls étaient pour l’acquittement. Les trois autres qui font partie du jury actuel sont détestables. »
Après une éphémère carrière d’avocat, Antony Thouret (1807-1871), se consacre à l’écriture et s’engage en politique. Défenseur des idéaux républicains il fonde le journal La Révolution de 1830 et collabore plus tard à La Réforme. Son opposition farouche à la Monarchie de Juillet lui vaut un emprisonnement pour délit de presse à Sainte-Pélagie, qui accueille les prisonniers politiques et où Raspail entrera également pour un séjour de 15 mois en 1832, uni à son ami par le destin dans la défense d’une cause commune. Pendant son incarcération, Raspail, également fondateur d’un journal d’opposition républicaine, Le Réformateur, prendra la tête de l’Association républicaine de défense de la liberté de la presse.
Antony Thouret effectuera d’autres séjours en prison, à Paris, à la Force, puis à Douai, à la prison de Saint-Waast.
Quelques marques d’usure, déchirure au cachet due à l’ouverture, voir photos.