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F.-V. RASPAIL – Deux lettres à Antony Thouret sur leur engagement républicain

Deux lettres autographes signées adressées à Antony Thouret – Paris, 26 décembre 1831 et 1er janvier 1832 – 1 page sur un double feuillet in-8 chacune, à en-tête de l’Union Médicale, nom du destinataire au verso des seconds feuillets.

 

« Je vous remercie beaucoup de votre invitation ; j’accepte volontiers cet office et je tacherai de le remplir dans l’intérêt des lecteurs. Nous devons paraître le 10 et ne pas faire défaut »

 

 

Vendu

François-Vincent RASPAIL (1794 – 1878) – Chimiste, botaniste et homme politique

Deux lettres autographes signées adressées à Antony Thouret – Paris, 26 décembre 1831 et 1er janvier 1832 – 1 page sur un double feuillet in-8 chacune, à en-tête de l’Union Médicale, nom du destinataire au verso des seconds feuillets.

Au sujet d’articles à paraître dans la presse d’opposition républicaine

26 déc. 1831 : « J’ai su et j’ai vu même que vous étiez très occupé de vos affaires d’intérêt. C’est ce qui m’a retenu depuis quelque temps. Mais puisqu’à présent vous voilà en paix, nous reprendrons nos anciennes habitudes d’amitié. Je vous remercie beaucoup de votre invitation ; j’accepte volontiers cet office et je tacherai de le remplir dans l’intérêt des lecteurs. Nous devons paraître le 10 et ne pas faire défaut, il faut en finir, je parlerai à ces messieurs. Prêtez-moi s.v.p. de votre musique allemande, j’ai quelquefois la tête cassée. Salut et fraternité. »

1er janvier 1832 : « Je me hasarde à vous faire passer un article moitié scientifique sur la génération à l’occasion d’un travail dernièrement présenté à l’Institut. Vous pourrez, s’il vous convient, l’insérer en deux fois en le coupant au signe X. […] »

Après une éphémère carrière d’avocat, Antony Thouret (1807-1871), se consacre à l’écriture et s’engage en politique. Défenseur des idéaux républicains il fonde le journal La Révolution de 1830 et collabore plus tard à La Réforme. Son opposition farouche à la Monarchie de Juillet lui vaut un emprisonnement pour délit de presse à Sainte-Pélagie, qui accueille les prisonniers politiques et où Raspail entrera également pour un séjour de 15 mois en 1832, uni à son ami par le destin dans la défense d’une cause commune. Pendant son incarcération, Raspail, également fondateur d’un journal d’opposition républicaine, Le Réformateur, prendra la tête de l’Association républicaine de défense de la liberté de la presse.

 

Quelques marques d’usure, voir photos.