Georges BERNANOS – À André Malraux à propos de “La Joie”
Lettre autographe signée [à André Malraux] – Clermont sur l’Oise, s.d. [1929] – 3 pp. in-8, deuil.
« Je souhaite, je souhaite de tout cœur, continuer à travailler pour vous, et pour quelques autres, en petit nombre, qui savent au moins, que je suis tout entier dans mes livres, avec une douloureuse sincérité qui me tient lieu de talent, et que je ne m’y épargne pas »
Vendu
Georges BERNANOS (1888 – 1948) – Écrivain
Lettre autographe signée [à André Malraux] – Clermont sur l’Oise, s.d. [1929] – 3 pp. in-8, deuil.
Au sujet de sa critique de L’Imposture et de La Joie
« C’est une grande consolation pour moi que le témoignage serve sympathie aussi clairvoyante, aussi généreuse que la vôtre. Mais encore, la consolation n’est rien. Vous avez fait mieux que consoler. Vous êtes désormais l’un de ceux, je vous assure, dont l’amitié m’assiste dans le nouveau travail que j’ai entrepris. Vous avez magnifiquement servi « l’Imposture » mais la « Joie » vous verra plus encore. Je souhaite, je souhaite de tout cœur, continuer à travailler pour vous, et pour quelques autres, en petit nombre, qui savent au moins, que je suis tout entier dans mes livres, avec une douloureuse sincérité qui me tient lieu de talent, et que je ne m’y épargne pas. »
En 1929, Georges Bernanos publie son troisième roman, La Joie, suite de L’Imposture, qui remporte le Prix Femina.
André Malraux, admirateur de la première heure de Bernanos, écrira à son propos : « Il a écrit les plus belles scènes de la fiction moderne, par la profondeur et la puissance. »
Quelques accidents marginaux, sans atteinte au texte, voir photos.