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Gustave FLAUBERT – Lettre autographe signée à Ernest Feydeau

Lettre autographe signée adressée à Ernest Feydeau – S.l.n.d. [vers 1868] Mardi soir – 2 pp. sur un feuillet in-8 (21 x 13 cm env.) de papier bleu.

 

« Voici la note relative à mon neveu. Il paraît qu’il est temps de s’en occuper »

 

 

Vendu

Gustave FLAUBERT (1821 – 1880) – Écrivain

Lettre autographe signée adressée à Ernest Feydeau – S.l.n.d. [Paris, 28 décembre 1868] Mardi soir – 2 pp. sur un feuillet in-8 (21 x 13 cm env.) de papier bleu.

Recommandation pour son neveu et spéculations boursières

« Mon vieux Feydeau,

Voici la note relative à mon neveu. Il paraît qu’il est temps de s’en occuper.

Penses-tu qu’une lettre du consul turc de Rouen près l’ambassadeur ferait bien ? est-ce utile ? ou te charges-tu de la chose, sans cela ? Quelles démarches doit-il faire ?

2° ceci est pour moi.

Quelle a pu être vers la fin de 1851 trois ou quatre mois avant le coup d’état comme qui dirait au mois de 9bre une grosse opération de Bourse, très habile, très censée mais qui se trouve ruinée par un événement imprévu ou par un canard ? Fais-moi cela et tu seras bien gentil.

P.S. Si l’affaire de mon neveu t’embête ou te dérange le moins du monde dis le franchement, mon bon. Comme c’est fort peu important, je me tournerai d’un autre côté. Je t’embrasse.

Re P. Scriptum. J’ai, l’autre jour, trouvé Harrisse stupide [l’homme de lettres et critique d’art Henry Harrisse (1829-1910)] – et toi ? »

Ernest Commanville (1834-1890) avait épousé Caroline Hamard, la nièce de Flaubert, en 1864. Il semblerait que la démarche de Flaubert ait abouti puisque son neveu devait être nommé vice-consul de Turquie en juin 1869 et se partager ensuite entre Dieppe et Paris.

Gustave Flaubert portera une attention durable aux « affaires » de son neveu, au point que les aventures financières dans lesquelles il l’embarquait régulièrement faillirent lui coûter sa résidence de Croisset. En 1873, les Commanville avaient déjà évité la banqueroute de justesse grâce à l’intervention de Caroline qui avait vendu son héritage maternel pour couvrir les dettes de sa belle famille.

 

Plis d’usage, voir photos.