Jean-Baptiste COLBERT – Belle lettre adressée au cardinal Mazarin (1652)
Belle lettre autographe signée adressée au cardinal Mazarin – Paris le 18 novembre 1652 – 1 page sur un double feuillet in-4 (16 x 22,7 cm).
« M. le p. de Conty estant déclaré criminel de leze ma[jes]té. Il faut penser à l’establissement d’un conseil pour l’administration du revenu de ses benefices »
Jean-Baptiste COLBERT (1619 – 1683) – Principal ministre de Louis XIV, contrôleur général des finances (1665-1683), secrétaire d’État de la Maison du roi.
Belle lettre autographe signée adressée au cardinal Mazarin – Paris le 18 novembre 1652 – 1 page sur un double feuillet in-4 (16 x 22,7 cm).
Colbert intercède auprès de Mazarin en faveur de son frère pour l’obtention d’une abbaye et évoque la condamnation du prince de Conti
« L’on me donne advis qu’une petite abbaye de 1600 ll de revenu nommeë Boisaubry size en poictou est preste a vacquer par la maladie de l’abbé. Je supplie tres humblemen V.E. de me la vouloir accorder pour mon frère au cas qu’elle vaque, et comme V.E. pourroit trouver estrange que je luy demandasse sy souvent et que je veux point luy estre a charge en qlque façon que ce soit, elle pourra disposer de telle des pièces qu’elle m’a déjà faict la grace de me donner de laquelle je m’oblige de luy en donner la Demission au premier mot qu’elle me fera l’honneur de m’en dire ».
Puis il aborde le cas du prince de Conti : « M. le p. de Conty estant déclaré criminel de leze ma[jes]té. Il faut penser à l’establissement d’un conseil pour l’administration du revenu de ses benefices » en prenant les membres dans le grand conseil où le prince avait « son evocation generalle au grand conseil tout de mesme que V.E. et quelle a tout lieu d’estre satisfaite du grand conseil […] etant tres important qu’elle connoisse que V.E. le considere et qu’elle luy fera accorder non seulement les choses de justice mais celles de grace. »
Rallié à la Fronde, le 16 janvier 1650, Armand de Bourbon Conti (1629 – 1666) avait été arrêté, avec son frère le « Grand Condé », puis emprisonné au château de Vincennes, puis au fort de Marcoussis et enfin au fort du Havre, où Mazarin lui-même viendra le libérer l’année suivante.
Joint : un portrait gravé.
Bon état, voir photos.