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Jean LORRAIN – Correspondance à Rodolphe Salis sur le théâtre d’ombres

2 cartes et 1 lettre autographes signées adressées à Rodophe Salis – [Paris], s.d., [c.1891] – 4 pp. in-16 et 1 page sur un feuillet double in-12.

 

« je ne t’écris pas que tu es un peu cochon d’avoir oublié pour la première de Roland à Roncevaux, le chroniqueur enamouré de La Marche à l’Etoile, mais je le pense »

 

 

Vendu

Jean LORRAIN (1855 – 1906) – Écrivain

2 cartes et 1 lettre autographes signées adressées à Rodophe Salis – [Paris], s.d., [c.1891] – 4 pp. in-16 et 1 page sur un feuillet double in-12.

Belle correspondance évoquant le théâtre d’ombres du Chat noir

– « Mon cher Salis, je ne t’écris pas que tu es un peu cochon d’avoir oublié pour la première de Roland à Roncevaux, le chroniqueur enamouré de La Marche à l’Etoile, mais je le pense mais je t’offre le moyen de réparer.
Deux places pour vendredi soir 8 ct
Deux idem pour samedi 10 ct
[…]
Fais moi envoyer cela à ma nouvelle adresse 45, rue d’Auteuil. »

– « Mon cher Salis, voulez-vous me garder et m’envoyer cinq places pour l’Epopée de vendredi prochain : deux plumes des plus grand monde !!!! me tourmentent pour les y conduire avec leurs maris et se figurent bien à tort, j’en ai peur, que j’ai mes petites et mes grandes entrées rue de Laval.
Vous voudrez bien me répondre n’est-ce pas ? 9, rue de la Michodière. Je suis ici, pour chauffer la mire en vente d’un nouveau volume que je vous présenterai la semaine prochaine. »

« Mon cher Salis, Mon entorse a pris de telles proportions pour l’avoir malmenée hier que je n’ai pu monter ce soir au Chat Noir. Je suis couché et étendu. Je t’enverrai mon article demain sur le bal du courrier et Coquelin. J’ai télégraphié tantôt à l’heure du dîner aux Hayem de se présenter sans moi au seigneur de chatnoirville en Vexin [surnom de Rodolphe Salis], oseront ils se hasarder sans ressaut d’âmes dans ton hostellerie, j’en doute. à toi. »

Créateur et propriétaire du cabaret Le Chat noir, Rodolphe Salis (1851-1897) préside entre 1881 et 1897 à la destinée de ce haut lieu de la vie montmartroise, où se croisent auteurs, peintres et musiciens. En 1886, il confie au peintre Henri Rivière la direction artistique d’un théâtre d’ombres qu’il installe à l’intérieur du cabaret. Parmi la quarantaine d’œuvres qui seront présentées dans ce théâtre, La Marche à l’Étoile (1890, sur des poèmes et une musique de Georges Fragerolle), Roland à Roncevaux (1891, Georges d’Esparbès, sur une musique de Charles de Sivry) et L’Épopée (1886, écrite et dessinée par Caran d’Ache, retraçant les guerres napoléoniennes mettant en scène l’héroïsme de la Grande Armée) sont parmi les plus célèbres.

Bon état, voir photos.