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Johan Barthold JONGKIND – Belle lettre à son ami Eugène Boudin (1863)

Lettre autographe signée adressée à Eugène Boudin – Honfleur, rue du Puits 31, 1er octobre 1863 – 4 pp. in-8.

 

« Je vous dirai que les pluies et les vents m’ont beaucoup dérangé de pouvoir peindre et travailler d’après nature. Ensuite pour profiter avec succès de mes études d’après nature il me fallait au moins deux mois de plus »

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Johan Barthold JONGKIND (1819 -1891) – Peintre et graveur

Lettre autographe signée adressée à Eugène BoudinHonfleur, rue du Puits 31, 1er octobre 1863 – 4 pp. in-8.

Belle correspondance entre peintres et amis

« Mon bon Boudin !

J’ai reçu votre lettre du 23 sept et je vous écris pour vous donner quelques réponses. Le temps est tellement contraire que nous avons eu le projet de venir vous voir d’aujourd’hui à demain et puis chaque jour nous étions retenus par la pluie. La décision de Madame Fesser et moi est de quitter Honfleur sous huit jours ainsi pour être de retour à Paris le 8 octobre. Mais avant de partir il faut espérer que le temps se remettra encore pour quelques jours et que nous viendrons vous voir avant notre départ de Honfleur..
Je vous dirai que les pluies et les vents m’ont beaucoup dérangé de pouvoir peindre et travailler d’après nature
. Ensuite pour profiter avec succès de mes études d’après nature il me fallait au moins deux mois de plus. J’espère pouvoir m’arranger pour l’année prochaine et d’être plus heureux, je veux dire de venir plus tôt et de rester plus longtemps.
En attendant je vous remercie pour toutes vos preuves de bonne amitié jusqu’à l’avantage de vous revoir. Je vous prie de recevoir mes souhaits les plus heureux ainsi que les salutations sincères de Madame Fesser et les miennes pour Madame Marianne.
Votre ami »

Suit un post-scriptum qu’il signe également :

« Je pense que nous viendrons lundi si le temps est bon ou peut-être plutôt dans tous les cas, j’espère que vous serez là la semaine, chez vous. Madame Fesser a été malade et moi je ne me porte pas trop bien malgré tout notre désir de venir vous voir avant notre départ. Tout à vous d’amitié »

Tous deux précurseurs de l’impressionnisme, Jongkind et Eugène Boudin (1824-1898) sont en relation étroite à partir de 1860. En 1863, Jongkind envisage de travailler dans le nivernais mais le marchand d’art Pierre-Firmin Martin l’en dissuade au profit du bord de mer. C’est donc avec l’aide de Boudin qu’il trouve un logement à Honfleur, au 31 de la rue du Puits, et s’y installe à partir du 25 août de la même année. Pendant ce séjour, malgré la difficulté de « pouvoir peindre et travailler d’après nature », Jongkind rapportera de nombreux croquis et aquarelles : Plage de Sainte-Adresse, Honfleur, etc.

Entre 1862 et 1865, Jongkind séjournera régulièrement à Honfleur et y croisera notamment le jeune Claude Monet.

Pour faciliter la lecture, l’écriture de Jongkind a été corrigée.

Une infime déchirure en coin, consolidée par un onglet, sans atteinte au texte, voir photos.