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Paul VERLAINE – Une soirée donnée à son bénéfice et à celui de Paul Gauguin

Lettre autographe signée adressée à Paul Fort – Paris, le 3 juin 1891 – 1 p. ¼ sur un double feuillet in-12 (11 x 13,7 cm).

 

« la représentation que vous avez bien voulu organiser au Vaudeville au bénéfice de Gauguin et au mien… »

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Paul VERLAINE (1844 – 1896) – Poète

Lettre autographe signée adressée à Paul FortParis, le 3 juin 1891 – 1 p. ¼ sur un double feuillet in-12 (11 x 13,7 cm).

À propos de la soirée organisée par Paul Fort, au bénéfice de Verlaine et de Gauguin, avant son départ pour Tahiti

« Mon cher Monsieur Fort,

Après avoir examiné les comptes de la représentation que vous avez bien voulu organiser au Vaudeville au bénéfice de Gauguin et au mien, je tiens à vous remercier du dévouement que vous y avez apporté.
Je profite de cette occasion pour vous demander d’adresser toute l’expression de ma gratitude aux excellents artistes qui ont prêté leurs concours.
Tout à vous et veuillez croire en mon amitié »

 

Le jeune Paul Fort (1872-1960), qui est alors âgé de 19 ans et vient de fonder le Théâtre d’Art, avait donné, le 21 mai, une soirée au Vaudeville, pour venir en aide à Verlaine et à Gauguin. Il s’agissait également pour ses amis, de dire adieu à Gauguin, avant son départ pour Tahiti.

Le programme se composait, entre autres, d’une saynète de Verlaine, Les Uns et les Autres, « une fête galante dialoguée, découpée et adaptée au théâtre », comme la décrivit Edmond Lepelletier, du Soleil de minuit, de Catulle Mendes, du Corbeau d’Edgar Poe, traduit par Stéphane Mallarmé et interprété par Damoye, de Phyllis, églogue de Théodore de Banville d’après Virgile, etc. Le programme était illustré d’un dessin d’Édouard Manet et plusieurs toiles et céramiques de Paul Gauguin étaient exposées dans le Foyer.

Le résultat de l’opération fut mitigé : la mise en scène du Soleil de minuit absorba l’essentiel de la recette et Verlaine ne devait toucher que 100frs. Dans le compte-rendu qu’il fit lui-même de cette soirée, organisée, dit-il, à son « préjudice », il précise amèrement que l’événement lui apporta des « vénéfices », au lieu de bénéfices (Le Courrier français du 20 juin 1891).

 

Bon état, voir photos.