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Sigmund FREUD – Sur l’organisation du 12e congrès de l’I.P.A. (1931)

Lettre autographe signée adressée à un « cher docteur » – Vienne, 8 juillet 1931 – 1 p. ¼ in-8, à son en-tête personnalisé, en allemand.

 

« Sie wissen wie zuwider mir persönlich alle diese Kongreße mit ihrem Öffentlichkeitsbetrieb sind. »

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Sigmund FREUD (1856 – 1939) – Neurologue, fondateur de la Psychanalyse

Lettre autographe signée adressée à un « cher docteur » – Vienne, 8 juillet 1931 – 1 p. ¼ in-8, à son en-tête personnalisé, en allemand.

Belle lettre de Freud exprimant sa phobie des congrès et de la publicité

« Sie wissen wie zuwider mir persönlich alle diese Kongreße mit ihrem Öffentlichkeitsbetrieb sind. Wie immer unsere Beteiligung an diesem Kongreß ausfällt seien Sie sicher daß ich niemand bei uns sehen und « Huldigungen » [wahllos] ablähnen werde.

Wenn Sie meinen daß Sie mit Hilfe von Hartmann das Ärgste vermeiden können, u. bei Eitingon kein Gutachten einzuhohlen brauchen, ich glaube doch daß Sie ihm darüber schreiben sollen, es gehört in sein[en] Bereich. So thuen Sie, was Sie für notwendig halten u. fragen Sie mir nicht weiter. Ich bin überzeugt daß etwas Unerwünschtes dabei herauskommen wird. So fragt sich nur ob man ihm [überhaupt] ausweichen kann. Wenn der Kongreß nicht in Wien tagte, wäre es das Beste […] »

Traduction : Vous savez à quel point je suis personnellement opposé à tous ces congrès et à la publicité qui les entoure. Quelle que soit notre participation à ce Congrès, assurez-vous que je ne reçoive personne et qu’aucun hommage d’aucune sorte ne me soit rendu. Si vous estimez que le pire pourrait être évité avec l’aide de Hartmann, et que vous n’avez pas besoin d’Eitingon pour un avis d’expert – je crois pourtant que vous devriez lui écrire à ce sujet, c’est son domaine. Alors faites ce que vous pensez être nécessaire et ne m’en demandez pas davantage. Je suis convaincu que quelque chose d’indésirable en résultera. La seule question est donc de savoir s’il est simplement possible de l’éviter. Le mieux serait que le congrès n’ait pas lieu à Vienne.

En 1931, le médecin et psychnalyste Max Eitingon (1881-1943) venait d’être nommé président de la Deutsche Psychoanalytische Gesellschaft et de l’International Training Board, organe central de l’I.P.A. (International Psychoanalytical Association) pour ce qui concerne la formation des psychanalystes. C’est lui qui prendra finalement la présidence du 12e congrès de l’I.P.A. dont il est question ici, et qui allait se tenir à Wiesbaden en septembre de l’année suivante. Il s’agira du dernier congrès de l’association organisé en Allemagne, avant l’accession d’Hitler au pouvoir.

Le psychiatre et psychanalyste Heinz Hartmann (1894-1970), également cité par Freud, assumera à son tour la présidence de l’I.P.A. à trois reprises, en 1953, 1955 et 1957 avant d’en devenir président d’honneur à vie.

Pli d’usage, trous d’agrafe en coin, sans atteinte au texte, voir photos.