Loading...

SULLY PRUDHOMME – Lettre de félicitations à Mme de Montgomery (1894)

Lettre autographe signée à Lucie Ditte, comtesse de Pembroke de Montgomery – Paris, le 21 février 1894 – 3 pp. in-12.

 

« Le poème est bien fait et dépasse le niveau d’écrivains de la versification destinée à la musique »

130

1 en stock

1 en stock

SULLY PRUDHOMME (1839-1907) – Poète, Nobel de littérature

Lettre autographe signée à Lucie Ditte, comtesse de Pembroke de Montgomery Paris, le 21 février 1894 – 3 pp. in-12.

Félicitations à son ancienne élève après le succès d’Aréthuse

« J’ai reçu hier l’exemplaire que vous m’aviez gracieusement envoyé du livret d’Aréthuse. J’y ai trouvé la dédicace affectueuse écrite de votre main, ce qui me donne lieu de penser que vous êtes de retour. Je n’ai pas reçu les partitions dont vous m’aviez également promis l’envoi. À vrai dire je suis trop ignorant en musique pour pouvoir rendre justice aux qualités de votre composition. Mais je suis bien rassuré à cet égard par les témoignages très favorables que j’ai recueillis dans divers journaux. Votre succès a été brillant et je vous en fais mes plus vifs compliments. C’était une grosse aventure !
Le poème est bien fait et dépasse le niveau d’écrivains de la versification destinée à la musique. Vous devez être bien soulagée et heureuse. Je suis tout à fait étonné que vous ayez pu en un temps relativement fort court, vous mettre en possession des secrets si profonds de l’harmonie et de l’orchestration. Je vous écris bien hâtivement. Je suis débordé depuis une quinzaine de jours par ma correspondance compliquée par les concours académiques. 25000 vers à examiner ! Ma tante n’est pas et ne sera jamais entièrement rétablie. De là beaucoup d’efforts et de fatigue pour accomplir mes devoirs professionnels. Veuillez chère Madame et amie, présenter à Monsieur de Montgomery mes salutations empressées avec mes félicitations pour votre beau succès et agréez pour vous-même l’hommage de mes sentiments tout affectueux et dévoués. »

L’opéra lyrique Aréthuse venait d’être crée le 10 février au théâtre de Monte-Carlo, Madame G. de Montgomery (1860-1926) en avait composé la musique et les vers, avec des intercalations d’André Chénier. Elle avait été l’élève de Sully Prudhomme dont elle était restée proche et publia également plusieurs recueils de poésies : La Chapelle Ardente (1887), Premiers vers (1896), Le Jardin de l’Amour, La Forêt Enchantée et Immortalité (1919) dédié à son mari décédé à l’âge de 50 ans. Elle était par ailleurs l’amie de la reine Amélie du Portugal et de Juliette Adam.

 

Infimes traces de colle ancienne sur une marge, voir photos.