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Mademoiselle GEORGE – Lettre autographe signée [c.1849]

Lettre autographe signée adressée à « Mon cher [docteur ?] » – Paris, 36, rue de la Victoire [c.1849] – 1 page sur un double feuillet in-8.

 

« Permettez-moi de vous offrir ce vilain petit portrait. »

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Mademoiselle GEORGE (Marguerite Weimer, dite. 1787 – 1867) – Actrice 

Lettre autographe signée adressée à « Mon cher [docteur ?] » – Paris, 36, rue de la Victoire [c.1849] – 1 page sur un double feuillet in-8.

Jolie lettre de la célèbre comédienne au sujet d’un vilain petit portrait

« Permettez-moi de vous offrir ce vilain petit portrait. Veuillez me faire remettre la note des visites que vous avez eu la bonté de nous [sa sœur « George Cadette » vit avec elle] faire. Et laissez- moi vous adresser des reproches pour votre absence : Vous saviez pourtant tout le plaisir que nous avions et que nous avons toujours à vous voir. Votre dévouée »

Après avoir été dans ses fastes années, la maîtresse de Lucien, puis Napoléon Bonaparte, de l’empereur Alexandre de Russie et d’Alexandre Dumas, l’étoile de l’actrice a pâli et souffre de la concurrence des étoiles montantes de la scène parisiennes, Rachel et Marie Dorval. La comédienne, proche de sa retraite théâtrale et dont l’aisance matérielle décline, s’installe rue de la Victoire à la fin des années 1840.

C’est en 1849, le 27 mai, que se produit l’incident du théâtre des Italiens pendant une représentation d’Iphygénie en Aulide, Mademoiselle George, alors âgée de 62 ans, se produit sur scène en compagnie de Rachel. La pièce est interrompue en raison de sifflets en provenance du public, laissant planer le doute sur leur destinataire. Victor Hugo tranchera en affirmant : Ce soir nous avons vu la statuette – Mademoiselle Félix [Rachel] – et la statue – Mademoiselle George ! »

La rue de la Victoire connut une fortune prestigieuse : c’est au numéro 48 que Marie Walewska avait élu domicile et que Napoléon Ier avait aussi partagé ses premières nuits avec Joséphine. La reine Hortense, fille de cette dernière, et Louis Bonaparte y possédaient un hôtel particulier, au numéro 16, qui leur avait été donné pour leur mariage en 1802.

Quelques piqûres en marge haute, voir photo.