
Mémoire d'encres - Documents signés d'Émile LITTRÉ (1801-1881), médecin, lexicographe, philologue et philosophe
Philologue, médecin, homme politique et philosophe positiviste, Émile Littré est né à Paris en 1801 et mort en 1881 dans la même ville. Il est surtout connu pour son œuvre principale Le Dictionnaire de la Langue Française, dictionnaire communément appelé Le Littré. Il a aussi contribué a faire connaître la pensée d’Auguste Comte par de nombreux articles dans le National, la Revue des Deux mondes, le Journal des débats et le Journal des savants.
Émile Littré étudie d’abord la médecine, puis les langues anciennes (grec, sanskrit) et orientales (arabe) ; il traduit les Œuvres d’Hippocrate (1839-1861), La vie de Jésus de David Strauss (1839), L’Histoire naturelle de Pline (1848-1850) et produit de nombreux écrits à contenu médical, philosophique ou philologique.
En 1836, il collabore à la Revue des Deux mondes par des articles sur des sujets d’une grande variété, comme médecin et philosophe naturaliste : Les grandes épidémies, Recherches sur les ossements fossiles de Cuvier, Nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la Terre.
En 1839, il est élu membre de l’Académie des Inscriptions et, en 1848, il devient conseiller municipal de Paris.
En 1862, Émile Littré participe à la rédaction des tomes 21 à 23 de L’Histoire de la Langue Française. Il devient membre de l’Académie française (1871) puis est élu sénateur inamovible (1875).
Ses nombreux travaux philologiques et lexicographiques aboutissent à la publication de son œuvre principale, Le Dictionnaire de la Langue française (1863- 1872) dont la rédaction nécessita près de 20 ans (1847-1865) et l’impression, commencée en 1859, n’est achevée qu’en 1872.
Disciple d’Auguste Comte, Émile Littré fait connaître la pensée de celui-ci par des articles dans Le National et La Revue de Philosophie Positive (1867). Sur ce sujet il publie également : Paroles de la Philosophie Positive (1859), Auguste Comte et la Philosophie Positive (1863), Des origines organiques de la morale (1870) et La Science au point de vue philosophique (1873).