Mémoire d'encres - Documents autographes signés d'Eugène LABICHE (1815-1888), dramaturge
Le dramaturge Eugène Labiche est né à Paris en 1815 et mort dans la même ville en 1888. Il est l’auteur prolifique de vaudevilles et de nombreuses comédies représentées sous le Second Empire. Comédies de mœurs ou de caractères, parmi ses chefs-d’œuvre figurent : Un chapeau de paille d’Italie, Le Voyage de M. Perrichon ou La Poudre aux yeux.
En 1833, Labiche entame des études de droit tout en publiant des articles et de courtes nouvelles dans plusieurs petits magazines et dans la Revue du Théâtre.
En 1838, il écrit son premier et unique roman, La Clef des champs, puis se consacre à l’écriture de pièces comiques qu’il propose à diverses scènes parisiennes : Monsieur de Coyllin, L’Homme infiniment poli et L’Avocat Loubet. Son œuvre suivante, l’Article 960 ou la donation (1840), porte déjà sa marque vaudevillesque.
En 1842, il épouse Adèle Hubert, une jeune héritière de dix-huit ans, et achètera, en 1853, le château de Launoy à Souvigny-en-Sologne. En 1868, il sera nommé maire de cette ville.
À partir de 1843, sa popularité est sans cesse croissante, il produit sans relâche, écrivant d’abord des pièces dont le comique est fondé sur des rebondissements successifs de situations cocasses : Un jeune homme pressé (1848), La Fille bien gardée, Embrassons-nous, Folleville ! , Edgar et sa bonne (1850), et Un chapeau de paille d’Italie (1851).
Eugène Labiche écrit ensuite des farces-comédies, telles L’Affaire de la rue Lourcine (1857) et La Cagnotte (1864) ; mais aussi des pièces dans lesquelles il s’attache à représenter les mœurs contemporaines, notamment Le Voyage de M. Perrichon (1860), La Poudre aux yeux (1861), La Station Champbaudet (1862), Célimare le bien-aimé (1863), Doit-on le dire ? (1872) ou Le plus heureux des trois (1870).
La guerre de 1870 et l’avènement de la IIIe République apportent de nouveaux sujets et de nouvelles mœurs. Après le relatif échec de La Clé (1877), Labiche crée encore quelques pièces. Puis, à 62 ans, prend la décision de ne plus écrire. Il se retire du devant de la scène et se consacre dès lors à l’édition de son théâtre complet.
Ses pièces furent jouées avec succès, dans de nombreuses salles parisiennes : Théâtre du Palais-Royal, Gymnase, Théâtre des Variétés, Bouffes-Parisiens ou Comédie française.
En 1880, il devient membre de l’Académie française.