Mémoire d'encres - Documents signés de François ARAGO (1786-1853), astronome, physicien et homme d'État
Astronome, physicien et homme d’État, François Arago est né en 1786 à Estragel et mort à Paris en 1853. Il est notamment l’auteur de nombreuses découvertes dans les domaines du magnétisme, de l’optique, de l’astronomie, de la thermodynamique et de la photométrie.
En 1803, il devient élève de l’École polytechnique et pendant sa scolarité, remarqué par Monge et Laplace, est nommé secrétaire du Bureau des longitudes de l’Observatoire de Paris (1805). Il y mène des recherches en physique expérimentale sur la réfraction des gaz avec Jean-Baptiste Biot avec qui il se rend aux Baléares pour effectuer la mesure du méridien de Paris.
En 1808, lorsque la guerre éclate. Arago, soupçonné d’espionnage, est incarcéré dans les geôles du Bey d’Alger. Il relatera cet épisode dans Histoire de ma jeunesse.
En 1809, à 23 ans, Arago est élu à la chaire d’astronomie de l’Académie des sciences, puis en 1812, assiste Monge comme professeur de géométrie à l’École polytechnique, où il enseignera pendant près de vingt ans.
Il poursuit parallèlement sa carrière à l’Observatoire de Paris, dont il devient Directeur des observations (1834) puis directeur en 1843.
En 1824, Arago réforme l’Académie des sciences, dont il est devenu le président. Sensible à la vulgarisation scientifique, il crée les séances publiques de l’Académie et, pour permettre de meilleurs échanges entre les chercheurs, instaure des Comptes rendus de l’Académie.
En 1830, il entame un parcours politique et fait ses débuts comme député des Pyrénées-Orientales ; il sera réélu plusieurs fois. Membre du Conseil général de la Seine, il en devient président entre 1830 et 1849. Parlementaire jusque 1851, François Arago prend parti pour l’adoption du télégraphe électrique et encourage les projets de développement des machines à vapeur en France. Il apporte également son soutien à de nombreux scientifiques, tels Fresnel, Ampère, Le Verrier ou Daguerre pour les progrès de la photographie.
En 1848, nommé ministre de la Marine et des Colonies puis ministre de la Guerre au gouvernement provisoire, mis en place par Lamartine, il signe le décret abolissant l’esclavage mais refuse de prêter serment de fidélité à Louis-Napoléon Bonaparte et démissionne après le coup d’État du 2 décembre 1851.