Mémoire d'encres - Documents signés d'Urbain LE VERRIER (1811-1877), astronome et mathématicien
Astronome et mathématicien, Urbain Le Verrier est né à Saint-Lô en 1811 et mort à Paris en 1877. Il est le fondateur de la météorologie française et est passé à la postérité pour avoir découvert la planète Neptune par le calcul.
En 1831, Le Verrier entre à l’École polytechnique après des études au Collège royal de Caen puis au Collège Louis-le-Grand à Paris. Il collabore un temps au laboratoire de chimie de Gay-Lussac puis obtient un poste de répétiteur en astronomie et géodésie (1837). En 1839, il présente à l’Académie des sciences son premier mémoire sur les variations séculaires des orbites des planètes.
En 1845, François Arago, directeur des observations de l’Observatoire de Paris, incite Le Verrier à examiner la question d’une planète supposée responsable des perturbations constatées dans l’orbite d’Uranus. En août 1846, Le Verrier expose ses conclusions à l’Académie des sciences et spécule donc sur l’orbite et la position d’une planète hypothétique, baptisée Neptune. Il accomplit alors l’exploit inédit de découvrir une planète par le seul calcul, et non par une observation directe. La planète sera repérée visuellement un mois plus tard par l’astronome allemand Johann Galle de l’Observatoire de Berlin. Le Verrier en retire célébrité et honneurs ; la Royal Society lui décerne la médaille Copley la même année.
En 1852, Le Verrier devient inspecteur général de l’enseignement supérieur et débute simultanément une carrière politique de député de la Manche, il deviendra ensuite sénateur et conseiller général.
En 1854, il remplace François Arago comme directeur de l’Observatoire de Paris. Il cède son poste un temps à Charles-Eugène Delaunay (1870) et reprend cette fonction à partir de 1873. Ses travaux le conduisent entre autres à mettre en place un réseau de surveillance météorologique, avec 24 stations en France puis 60 stations dans toute l’Europe (1865). Reliées par le télégraphe, ces stations adressent leurs relevés à l’Observatoire de Paris qui en fait l’analyse : c’est le début de la météorologie moderne. À noter qu’une statue d’Urbain Le Verrier est placée dans la cour d’entrée de l’observatoire.