Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Gaston CHAISSAC (1910-1964), peintre et poète
Peintre et poète, Gaston Chaissac naît en 1910 à Avallon et meurt à La Roche-sur-Yon en 1964. Il a réalisé une œuvre plastique et littéraire étonnante par sa diversité. Sa reconnaissance par le milieu parisien fut cependant tardive.
Après une enfance perturbée par le divorce de ses parents et une santé fragile, il commence à travailler comme apprenti dès l’âge de treize ans. Après avoir tenté divers petits boulots, Chaissac qui se sent très attiré par l’ésotérisme trouve dans la création une raison d’être. Mais il ne suit aucune formation artistique.
En 1937, il rencontre le peintre Otto Freundlich, qui l’oriente vers la peinture, et organise en 1938 sa première exposition personnelle à Paris. Pendant plus de vingt ans, il vivra en Vendée dans des conditions matérielles difficiles.
En 1943, Gaston Chaissac présente sa deuxième exposition à Paris, à la Maison des Intellectuels. Pendant sa première période, l’artiste réalise des dessins à l’encre de chine ; il cerne et cloisonne de traits noirs des figures de bêtes et de personnages. Il peint des formes imbriquées et donne à ses peintures naïves toujours plus de simplicité.
À partir de 1946, il utilise des objets du quotidien et crée des séries plus abstraites, composées avec des empreintes de pelures, d’épluchures et de cassures.
En 1947, il expose de nouveau à Paris à la galerie l’Arc en Ciel. En 1949, avec son ami Jean Dubuffet, il participe à une exposition d’Art brut à la galerie René Drouin.
Dans les années cinquante, Gaston Chaissac peint sur des supports très divers : toile, carton, pierres, tôle. Il exécute des Totems en planches de bois, des sculptures à partir de souches, compose des collages à l’aide de papier peint.
En 1951, il collabore à la N.R.F. avec ses Chroniques de l’Oie, publiées de 1957 à 1960.
En 1959, il revient à la peinture et à partir de 1961, sera reconnu par le milieu de l’art parisien. La galeriste Iris Clert lui organise alors une exposition personnelle dans sa galerie parisienne, où il exposera ensuite régulièrement.
En 1962, le photographe Gilles Ehrmann publie Les Inspirés et leurs demeures et lui consacre plusieurs pages, accompagnés de textes d’André breton et Benjamin Péret. De santé fragile, il décède peu de temps après.