Mémoire d'encres - Documents signés de Georges COURTELINE (1858-1929), romancier et dramaturge
Romancier et dramaturge, Georges Courteline naît Georges Moinaux en 1858 à Tours et meurt à Paris en 1929. Ses œuvres majeures sont la nouvelle Messieurs les ronds-de-cuir et les pièces Boubouroche et La Paix chez soi. Il est également l’auteur des chroniques Ombres Parisiennes.
Jusqu’à ses 5 ans il est élevé par ses grands-parents à Tours, puis rejoint ses parents à Paris dans une villa de Montmartre. Fils du dramaturge Jules Moinaux, il côtoie très tôt le monde du théâtre du Second Empire et fréquente ses figures les plus en vue. Attaché à l’univers montmartrois, il prend un temps le nom de plume de Jean de la Butte.
En 1879, il effectue un service militaire à Bar-le-Duc qui lui inspirera quelques-unes de ses célèbres satires, dont son roman Les Gaités de l’escadron (1886). L’année suivante, il occupe un poste au ministère de l’Intérieur et commence, en parallèle, à écrire sous le pseudonyme de Courteline pour se démarquer de son père. En 1883, Courteline entre comme chroniqueur aux Petites Nouvelles quotidiennes et poursuit le même exercice à La Vie Moderne (1885-1887). Observateur attentif et facétieux de ses contemporains, il est l’inventeur d’un « idiomètre » supposé en mesurer la stupidité.
De 1890 à 1894, il continue la rédaction de chroniques à L’Écho de Paris, signées Jean de la Butte – Certaines saynètes et nouvelles seront regroupées dans les Facéties de Jean de la Butte (1892) et sous le titre Ombres parisiennes (1894).
En 1891, Courteline débute véritablement au théâtre avec la création de Lidoire au Théâtre Libre d’André Antoine et, en 1892, au Nouveau Théâtre avec Les Joyeuses Commères de Paris, créée en collaboration avec Catulle Mendès. Deux actrices de cette pièce joueront un grand rôle dans sa vie : Suzanne Fleury, dite Berty, que Courteline épouse en 1892 mais qui décède d’une tuberculose en 1902 et Jeanne Bernheim, dite Brécourt qu’il épouse en 1907.
En 1893, il crée au Théâtre Libre, Boubouroche et publie des contes et des nouvelles, Messieurs les ronds-de-cuir et Les Hannetons (qui deviendront Les Linottes en 1912). Suivront ensuite plusieurs pièces de théâtre : La Peur des coups (1894), Les Gaîtés de l’escadron (1895), Un client sérieux (1896), puis la comédie Le commissaire est bon enfant (1899).
La Paix chez soi (1903) et Boubouroche (1910) entrent au répertoire de la Comédie-Française. En 1926, il reçoit le grand prix de l’Académie française puis est élu en novembre à l’Académie Goncourt.
En 1929, une inflammation de l’orteil nécessite une intervention chirurgicale qui est compliquée par le diabète et la gangrène. Courteline doit subir une amputation de la jambe droite puis de la gauche. Il tombe dans un coma le 23 juin pour mourir deux jours plus tard.