Mémoire d'encres - Documents signés de Giuseppe VERDI (1813-1901), compositeur
Compositeur romantique italien, Giuseppe Verdi naît en 1813 à Roncole et meurt à Milan en 1901. Son œuvre, composée essentiellement d’opéras, lui vaut d’être l’un des compositeurs d’opéras italiens les plus influents du XIXe siècle. Les opéras de Verdi sont parmi les plus chantés sur les scènes du monde entier, parmi les 26 opéras du maître, on trouve pour les plus célèbres : Nabucco, Rigoletto, La Traviata, Aida, Otello et Falstaff. Le compositeur fut également très engagé en politique, notamment en faveur de l’unification de l’Italie, aux côtés des politiciens Garibaldi et Cavour.
Verdi doit également sa renommée aux succès de ses nombreux airs facilement mémorisables, qui ont séduit un large public : La Dona e mobile dans Rigoletto, Le Libiamo dans La Traviata, les trompettes de la marche triomphale dans Aida, ou le Va, Pensiero chanté par le chœur des esclaves dans Nabucco.
Enfant de marchands, Giuseppe Verdi manifeste très tôt un véritable don pour la musique. Il débute dans le groupe philharmonique de la ville de Busseto et, à 18 ans, part s’installer à Milan. Il commence à composer ses premières œuvres, mais n’est pas accepté au conservatoire en raison de lacunes en piano. Il est alors pris en charge par le chef d’orchestre de La Scala, Vincenzo Lavigna et reçoit le soutien d’Antonio Barezzi, un notable local, dont il épousera la fille Margherita.
En 1836, de retour à Busseto, où il enseigne la musique et présente au théâtre lyrique de La Scala son premier opéra, Oberto, qui obtient un succès honorable. Après une période tragique marquée par la mort de ses deux enfants puis la mort de sa femme, il revient en 1842 avec Nabucco, son premier succès retentissant. En 1847, Verdi compose Macbeth, d’après Shakespeare, puis, en 1851, crée son opéra Rigoletto au théâtre de la Fenice à Venise. L’œuvre est inspirée de la pièce de Victor Hugo, Le roi s’amuse, les Vénitiens lui font un accueil triomphal.
Son implication par ses œuvres dans la politique italienne contribue à la réunification de l’Italie alors agitée par des troubles majeurs : le nord de l’Italie cherche à se libérer du joug autrichien, tandis les partisans de Garibaldi rêvent d’une république. Le Risorgimento va ainsi conduire l’Italie à son unification. Les opéras de Verdi, lorsqu’il est question de lutte pour la liberté, trouvent une forte résonance politique au sein du public.
En 1853, Verdi compose La Traviata, d’après La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas, fils. Après une première représentation difficile à la Fenice, la pièce y triomphe en 1854 et offre au compositeur une gloire internationale.
En 1871 est créée Aida au nouvel opéra du Caire, l’œuvre est commandée par le khédive égyptien, Ismaïl Pacha pour les fêtes d’inauguration du canal de Suez.
En 1893, après plus de vingt-cinq opéras mettant en scène des héros broyés par le destin, Giuseppe Verdi revient au comique avec Falstaff. Le compositeur a alors 80 ans et meurt huit ans plus tard à Milan.