Mémoire d'encres - Documents autographes signés d'Henri SAUGUET (1901-1989), compositeur
Compositeur de l’époque moderne, Henri Sauguet est né Henri Poupard, à Bordeaux en 1901, et mort en 1989 à Paris. Son œuvre aborde tous les genres : l’opéra, l’orchestre, la musique de chambre mais aussi la musique pour le cinéma, le théâtre, la radio ou la télévision. Parmi ses principales œuvres, on compte Les Forains, La Chartreuse de Parme et Les Caprices de Marianne.
De 1916 à 1922, Henri Sauguet occupe le poste d’organiste de l’église Saint-Vincent de Floirac.
En 1920, avec le Groupe des Trois (avec Émié et Lizotte) il organise un concert d’avant-garde où ses compositions sont jouées avec celles du Groupe des Six (Milhaud, Poulenc, Honegger, Durey, Auric et Taillefer). L’année suivante, Darius Milhaud l’invite à Paris et lui fait rencontrer Erik Satie.
En 1922, il s’installe à Paris et travaille la composition avec Charles Koechlin puis crée en 1923, avec Roger Désormière, l’École d’Arcueil, nommée ainsi par amitié pour Erik Satie qui demeurait dans cette commune.
En 1924, sa carrière démarre avec le ballet Les Roses et, en 1927, il connaît la consécration avec Diaghilev, qui lui commande, La Chatte, auquel fera suite un autre ballet, La Nuit (1929).
Henri Sauguet compose ensuite des opéras-bouffes, La Contrebasse (1930), des opéras et opéras comiques, La Chartreuse de Parme (1939), La gageure imprévue (1942).
En 1945, il connaît une gloire internationale avec un autre ballet, Les Forains, représenté au Théâtre des Champs-Élysées, avec une chorégraphie de Roland Petit ; puis il compose quatre symphonies dont la Symphonie expiatoire (1947), à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi de la musique de chambre, Quatuor à cordes pour deux violons, alto et violoncelle (1948) et des opéras, Les caprices de Marianne (1954), La Dame aux camélias (1957).
Henri Sauguet travaille également pour le théâtre, le cinéma et la télévision, notamment pour Irma de Charles Dullin (1926), Ondine (1939), La folle de Chaillot (1945), mise en scène par Louis Jouvet, L’Épervier (1933), L’honorable Catherine (1942) de Marcel L’Herbier et Premier de cordée (1944) de Louis Daquin.
À partir de 1958, il compose pour la guitare : Soliloque (1958), Six pièces faciles pour flûte et guitare (1967), Trois préludes (1970) et Musique pour Claudel (1975).