Erik Satie autographe

Mémoire d'encres - Documents signés d'Erik SATIE (1866-1925), compositeur et pianiste

Compositeur et pianiste, Erik Satie est né en 1866 à Honfleur et décède en 1925 à Paris. Inclassable dans une catégorie musicale, il est considéré comme l’un des pionniers du surréalisme et du minimalisme mais aussi comme un précurseur de la musique répétitive. Ses œuvres les plus marquantes sont les Gymnopédies, les Gnossiennes et les Trois morceaux en forme de poire.

En 1872, à la mort de leur mère Erik et son frère sont élevés par leurs grands-parents ; au décès de leur grand-mère (1878) ils rejoignent leur père remarié avec Eugénie Barnetche une jeune professeur qui l’initie au piano.

En 1879, il intègre le Conservatoire de musique, mais considéré sans talent par ses professeurs il quitte l’établissement ; il y revient néanmoins en 1885. Il compose sa première pièce de piano Allegro (1884).
En 1887, Erik Satie débute une carrière de pianiste à Montmartre avec un certain succès et compose les quatre Ogives., dont la partition ne comporte aucune barre de mesure, manière de composer qui lui sera propre. Il fait alors la rencontre de Stéphane Mallarmé et de Paul Verlaine. Avec leur aide, il réalise le ballet Uspud et compose parallèlement les Gymnopédies (1888) qu’il édite grâce à l’aide de son père.
Dès 1890, il fréquente Claude Debussy et intègre avec lui l’Ordre de la Rose Croix de Josephin Péladan. En qualité informelle de maître de chapelle de cet ordre, il compose plusieurs œuvres dont les Sonneries de la Rose-Croix et Le Fils des Étoiles. Erik Satie met alors en place sa propre institution religieuse « l’Église métropolitaine d’art de Jésus-conducteur », qu’il abandonne quelques mois plus tard.
En 1895, il utilise une grande part de l’héritage de ses parents pour imprimer ses créations et traverse une période de pauvreté extrême. Ne pouvant vivre de son travail, il s’installe à Arcueil dans un petit logement sans eau ni électricité. Nul n’entrait chez lui si bien que cette situation fort précaire ne sera découverte qu’après sa mort.

En 1915, il fait la connaissance de Jean Cocteau qui collabore avec lui pour le ballet Parade. Satie et Cocteau mettent en place le « groupe des six » avec Georges Auric, Darius Milhaud, Arthur Honegger et Francis Poulenc. Il rencontre également Picasso et Georges Braque avec qui il réalise Le piège de la Méduse ; il croise quelques personnes importantes du mouvement dadaïste, notamment Francis Picabia et Marcel Duchamp.

En 1923, Erik Satie forme un groupe appelé « École d’Arcueil », que rejoignent notamment Roger Désormière, Maxime Jacob et Henri Sauguet. En 1925, il est hospitalisé à Saint Joseph et meurt d’une cirrhose du foie.