Mémoire d'encres - Documents signés d'Henry CÉARD (1851-1924), romancier, dramaturge et poète
Critique littéraire, romancier, dramaturge et poète, Henry Céard naît à Bercy en 1851 et meurt à Paris en 1924. Écrivain naturaliste, sa nouvelle La Saignée dans le collectif des Soirées de Médan. Ses romans Une Belle journée, Terrains à vendre au bord de mer et sa pièce de théâtre Les Résignés passeront également à la postérité. Critique littéraire de renom et grand érudit, il collabore aux travaux préparatoires de nombreux romans d’Émile Zola.
Après des études de médecine et un bref séjour comme interne à l’hôpital Lariboisière, Henry Céard fait carrière dans la fonction publique, au ministère de la Guerre d’abord, puis comme attaché du préfet de la Seine, avant d’être nommé à Paris sous-directeur de la bibliothèque Carnavalet.
Il se fait connaître comme critique littéraire et dramatique dans divers journaux et revues et, en 1876, rejoint Émile Zola à Médan. Il y fréquente Huysmans, Léon Hennique, Paul Alexis, Maupassant, Guy de Valmont et Octave Mirbeau.
En avril 1880, Henry Céard participe au recueil Les Soirées de Médan, manifeste du mouvement réaliste, et y fait paraître La Saignée, nouvelle ayant pour thème le siège de Paris de 1870-71 ; elle y côtoie L’Attaque du moulin d’Émile Zola, Boule de Suif de Guy de Maupassant, Sac au dos de J.-K. Huysmans, L’Affaire du Grand 7 de Léon Hennique et Après la bataille de Paul Alexis.
Sa proximité avec Émile Zola sera durable ; il se charge de documenter la genèse de ses romans et collabore notamment à l’élaboration des Rougon-Macquart, Pot-Bouille et Nana. Les deux auteurs prennent toutefois leur distance au moment de l’affaire Dreyfus, Henri Céard optant pour le parti anti-dreyfusard.
En 1881, il publie son roman Une Belle Journée qui raconte en près de 300 pages les espoirs et les désillusions d’une femme participant à un rendez-vous de quelques heures, puis en 1885 la nouvelle À la mer.
En 1886, sa pièce Renée Mauperin tirée du roman des frères Goncourt publié en 1864 est représentée à l’Odéon mais connaît un échec. Cela le fâche un temps avec les frères Goncourt qui le considèrent responsable de cet insuccès.
En 1887, sa pièce Tout pour l’honneur tirée de l’œuvre d’Émile Zola Le capitaine Burle (1887) est représentée au Théâtre–Libre et trouve un accueil favorable, tout comme Les Résignés, qu’il dédie à Léon Daudet (1889).
En 1906, Henry Céard publie Terrains à vendre en bord de mer, puis Laurent (1909) et Le mauvais livre et quelques autres comédies (1922).
En 1918, il est élu à l’Académie Goncourt au fauteuil vacant de Huysmans et l’année suivante est publié son recueil de poèmes Sonnets de guerre consacrés à la guerre de 1914-1918.