Mémoire d'encres autographe de David

Mémoire d'encres - Documents signés de Jacques-Louis DAVID (1748-1825), peintre néoclassique

Peintre néoclassique, Jacques-Louis David est né à Paris en 1748 et meurt à Bruxelles en 1825. Peintre par excellence de la Révolution française et du Premier Empire, il est connu pour ses scènes mythologiques et historiques, qu’il enrichit de références allégoriques antiques, louant les idéologies révolutionnaires, puis impériales. Ses œuvres les plus marquantes sont Le Serment des Horaces, La Mort de Marat et Le Sacre de Napoléon.

En 1764, sa famille prend contact avec François Boucher, premier peintre du roi. Boucher confie le jeune David à Joseph-Marie Vien (1716-1809), peintre passionné par l’art antique et précurseur du néo-classicisme français.

En 1771, David obtient le second prix de Rome pour son tableau Le Combat de Mars contre Minerve. Après plusieurs tentatives, il décroche le premier prix en 1774 avec Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochius. Ce prix lui permet de séjourner à Rome pendant quatre ans aux frais du Roi ; en 1780, il est de retour à Paris.

Fin 1780, David achève Bélisaire demandant l’aumône, commencé à Rome. Cette œuvre, d’un pur style néo-classique, permet à David d’obtenir son agrément à l’Académie en 1781.

En 1782, grâce notamment à la dot de son épouse, David s’installe au Louvre où il perfectionne son style dans une thématique très patriotique, Le Serment des Horaces (1785). À la fin de la royauté, il est un peintre reconnu et très apprécié de l’aristocratie.

Pendant la Révolution, David s’engage en politique aux côtés du parti de la Montagne de Robespierre. Il est élu député jacobin et vote la mort de Louis XVI en 1793. Son œuvre s’enrichit de portraits, de scènes de l’actualité politique : La mort de Marat (1793), Portrait de madame Récamier (1800). Après la chute de Robespierre l’année suivante, David est emprisonné et échappe de peu à la guillotine. Pendant sa détention il peint son Autoportrait.

Très vite séduit par Bonaparte lors de son ascension, il devient rapidement le peintre officiel de l’Empire : Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard (1800-1803), le Sacre de Napoléon (1805) et le couronnement de l’œuvre de David au service de l’Empereur : Napoléon dans son cabinet de travail (1812).

Sous la Restauration, considéré comme régicide, David est proscrit de France (loi de 1816) et s’installe alors à Bruxelles. Il continue à peindre essentiellement des scènes mythologiques, dont sa dernière œuvre, de grandes dimensions, Mars désarmé par Vénus et les Grâces (1824).