Jerome de Lalande autographe

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Jérôme de LALANDE (1732-1807), astronome

L’astronome, Jérôme de Lalande est né à Bourg-en-Bresse en 1732 et mort à Paris en 1807. Il est l’auteur de plus de 150 mémoires dans le recueil de l’Académie des sciences ; son ouvrage majeur est un Traité d’astronomie.

Élève au Collège de France, il suit les cours d’astronomie et les observations de Joseph-Nicolas Delisle et Pierre Charles Le Monnier. En 1752, lors d’un voyage à Berlin, Lalande est reçu par Frédéric II et fait la connaissance de Maupertuis ; à son retour il se consacre à l’étude des planètes et détermine notamment la mesure de la distance Terre-Lune.

En 1753, il est élu adjoint astronome de l’Académie royale des sciences ; il fait construire un héliomètre, pour mesurer les diamètres apparents de la Lune et du Soleil et se voit confier l’établissement des éphémérides astronomiques. Il publie une gazette consacrée à la Connaissance des temps et des mouvements célestes à l’usage des astronomes et des navigateurs et, plus tard, une édition corrigée des tables de Halley pour les comètes et les planètes, augmentée des tables des satellites de Jupiter.

En 1761, il occupe la chaire d’astronomie du Collège de France, poste qu’il occupera pendant quarante six ans, voyant passer un grand nombre d’élèves, parmi lesquels Delambre, Piazzi, Méchain et son neveu Lefrançois de Lalande ; il publie Exposition du calcul astronomique (1762).

En 1764, paraît son Traité d’Astronomie en deux volumes, puis trois en 1771, et un quatrième volume sur le flux et reflux de la mer en 1781.

En 1768, Lalande devient membre de la loge maçonnique du Grand Orient de France. Avec la veuve d’Helvétius, il participe en 1773, à la fondation de la loge des Neuf Sœurs., qui accueillera également Voltaire, Benjamin Franklin, Camille Desmoulins et Chamfort. L’année suivante, il publie ses travaux sur l’orbite de Vénus.

1789 à 1798, Lalande publie son Histoire céleste française, dans laquelle il décrit 50 000 étoiles (1795) et participe à la création du Bureau des longitudes avec l’abbé Grégoire. En faveur auprès des révolutionnaires, il est nommé directeur de l’Observatoire de Paris, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort.

Lalande a rédigé près de 250 articles touchant à l’astronomie, à la vulgarisation scientifique, à la franc-maçonnerie, à l’athéisme, notamment pour le Supplément à l’Encyclopédie ou le  Journal des savants. Il a produit par ailleurs une littérature de voyage : Voyage en Italie (1765) ou son Mémoire sur l’intérieur de l’Afrique (1795).