Nicolas de Chamfort lettre autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Sébastien-Roch Nicolas de CHAMFORT (1741-1794), poète et moraliste

Poète, journaliste et moraliste français. Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort est né en 1741, le plus probablement à Clermont-Ferrand, et mort en 1794 à Paris. L’œuvre la plus célèbre de Chamfort a été publiée en 1795 par son ami Pierre-Louis Ginguené : Maximes et pensées, caractères et anecdotes.

À partir de 1750, Chamfort fait ses études comme boursier au collège des Grassins, à Paris ; élève brillant, il remporte les premiers prix de l’Université.

Il collabore au Journal encyclopédique et au Vocabulaire français et se fait remarquer très tôt par des prix de poésie remportés à l’Académie. Il donne au Théâtre-Français quelques pièces de théâtre, notamment Mustapha et Zéangir qui lui attirera les faveurs de Louis XVI et Marie Antoinette.

Chamfort se voit octroyer alors une place de secrétaire du Prince de Condé et de secrétaire du Cabinet de Madame Élisabeth, sœur de Louis XIV. Il percevra ainsi une pension, à laquelle il renoncera ensuite pour récupérer son indépendance lorsqu’il prendra parti pour la Révolution.

Au moment de la Révolution, il suit les États généraux à Versailles. Engagé par Mirabeau comme rédacteur anonyme de son journal, il assiste au Serment du Jeu de Paume et applaudit à la prise de la Bastille. Éminence grise de Talleyrand et de Mirabeau, dont il rédige partiellement les discours et les rapports, il entre au Club des Trente. Lié à Sieyès, il trouve le titre de sa brochure : Qu’est-ce que le tiers état ?

En 1781, il est élu à l’Académie française, au fauteuil n°6.

Après l’arrestation de Louis XVI à Varennes, Chamfort rejoint le Club des Jacobins qu’il quitte en 1791 pour se consacrer aux Tableaux de la Révolution française.

En 1792, il devient rédacteur en chef de la Gazette de France, puis bibliothécaire de la Bibliothèque nationale.

En 1793, dénoncé par un employé de la bibliothèque, pour s’être réjoui de la mort de Marat, il est emprisonné aux Madelonnettes, puis relâché sur ordre du Comité de sûreté générale. De nouveau menacé d’arrestation, il tente de se suicider. Les poursuites à son encontre sont abandonnées, mais dès lors très affaibli, il s’éteindra quelques jours plus tard.