William Bouguereau lettre autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de William BOUGUEREAU (1825-1905), peintre académique

Peintre de style académique, William Bouguereau naît en 1825 à La Rochelle et meurt dans la même ville en 1905. L’artiste a laissé une œuvre constituée de 828 peintures : scènes de genre, scènes mythologiques ou religieuses, portraits ou nus, qui lui apporte un large succès de son vivant, notamment auprès d’acheteurs américains. En Europe il sera déconsidéré et tombera dans l’oubli peu après sa mort, en raison notamment de son opposition à l’Impressionnisme. Son œuvre est redécouverte après les années 1980.

Grâce à l’appui de son oncle, William Bouguereau suit ses premiers cours de dessin auprès de Louis Sage, ancien apprenti d’Ingres, puis intègre l’École des Beaux-Arts de Bordeaux.

En 1846, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de François Édouard Picot et fait ses débuts en exposant au Salon Égalité devant la mort. En 1848, Saint Pierre après sa délivrance de prison vient retrouver les fidèles chez Marie lui apporte le second prix de Rome, ex æquo avec Gustave Boulanger.

En 1850, ex æquo avec Paul Baudry, il remporte la première place au prix de Rome avec Zénobie trouvée par les bergers sur les bords de l’Araxe, son séjour à la Villa Médicis lui permet d’étudier les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. En 1855, il participe à l’exposition universelle avec notamment Tête de Bacchante et L’Amour Fraternel.

En 1866, sous l’impulsion du marchand Paul Durand-Ruel, William Bouguereau exporte nombre de ses œuvres au Royaume-Uni et aux États-Unis, si bien qu’en 1878, pour la première rétrospective qui est lui est consacrée à l’Exposition universelle de Paris, l’État ne peut rassembler que douze de ses œuvres.

En 1876, il devient membre de l’académie des Beaux-Arts et obtient un immense succès en France et en Amérique avec ses nus féminins et les compositions mythologiques qui leur servent de thème.  

En 1877, William Bouguereau est affligé par les décès de deux de ses enfants puis de son épouse (Mater afflictorum, 1877), il se tourne alors vers des thèmes religieux. Membre de l’Institut en 1881, il joue, avec Alexandre Cabanel, un rôle primordial dans la direction du Salon officiel et soutient le rejet systématique des Impressionnistes.

En 1888, il est nommé professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris et à l’Académie Julian. Il travaille aussi à de grands travaux de décoration : théâtre de Bordeaux (1860), Chapelles Sainte-Clotilde (1859), Saint-Augustin (1866) et Saint-Vincent-de-Paul (1888).