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COLETTE – Rare lettre à Maurice Ravel, hospitalisé après son accident (1932)

Lettre autographe signée adressée à Maurice Ravel – Paris, Hôtel Claridge, [c.15 octobre 1932] – 1 page in-4 sur papier bleu.

 

« Vous devinez combien votre accident nous a troublés et chagrinés. »

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Sidonie-Gabrielle COLETTE (1873 – 1954) – Romancière, comédienne et journaliste

Lettre autographe signée adressée à Maurice Ravel – Paris, Hôtel Claridge, [c.15 octobre 1932] – 1 page in-4 sur papier bleu.

Précieuse lettre adressée au compositeur peu après son accident

« Cher ami,

Vous devinez combien votre accident nous a troublés et chagrinés. Grâce à Moune [surnom donné par Maurice Ravel à la violoniste Hélène Jourdan-Morhange (1888-1961), amie proche du compositeur, qui lui avait dédié sa Sonate pour violon en 1927], Goudeket et moi nous savons que vous souffrez et que votre température est encore trop haute. Nous espérons que votre claustration sera courte. Peut-être permettrez-vous que j’aille vous voir avant mon départ pour Genève ? Nous sommes bien affectueusement vos amis et je vous embrasse. »

Le 9 octobre 1932, Maurice Ravel est victime d’un accident de taxi, alors qu’il rentre chez lui. Il s’agit-là d’un événement majeur dans la vie du compositeur : d’après le certificat établi quelques jours plus tard, celui-ci souffre de multiples contusions dont un traumatisme facial ayant occasionné plusieurs plaies au visage. Les séquelles de l’accident seront durables et les symptômes s’aggraveront progressivement au fil des années (troubles de l’écriture, de la motricité et du langage etc.). Ses autres facultés ne sont pas affectées, et Maurice Ravel restait en capacité de concevoir sa musique, mais perdait la possibilité de l’écrire ou la jouer (voir à ce sujet cette autre lettre).

Colette et Maurice Ravel s’étaient rencontrés en 1900 et avaient collaboré pour L’Enfant et les Sortilèges, dont Colette avait écrit le livret (création à l’Opéra de Monte-Carlo le 21 mars 1925). Depuis décembre 1931, Colette s’était installée à l’Hôtel Claridge, au 74 avenue des Champs-Élysées, au sixième étage, où elle occupait, sous les toits, deux petites pièces communicantes, agrémentées de deux petits balcons jumeaux.

Références : Maurice Ravel – L’intégrale, Manuel Cornejo (Le Passeur, 2018) – page 1296, n°2425.

 

Bon état, voir photo.