Mémoire d'encres - Documents signés de Catherine de MÉDICIS (1519-1589), Reine de France et régente
Catherine de Médicis naît en 1519 à Florence et meurt à Blois en 1589. Elle est Reine de France de 1547 à 1559 puis Régente pour son deuxième fils, le roi Charles IX, de 1560 à 1563, période qui sera marquée par les guerres de Religion. Elle est la mère de trois rois de France, François II, Charles IX et Henri III, ainsi que des reines Élisabeth (reine d’Espagne) et Marguerite, dite la reine Margot. Elle contribue à la construction d’une partie du Louvre et du palais des Tuileries.
Elle est la fille de Laurent II de Médicis, maître de Florence et duc d’Urbino et de son épouse Madeleine d’Auvergne. En 1533, elle est mariée à Henri duc d’Orléans, deuxième fils du roi François Ier, qui deviendra le roi Henri II en 1547, après la mort de son frère aîné en 1536. Ils auront ensemble dix enfants mais tout au long de son règne elle devra s’effacer devant Diane de Poitiers, maîtresse du roi.
En 1559, à la mort d’Henri II, son fils aîné le roi François II, âgé de 15 ans, écarte Catherine de Médicis du pouvoir au profit de la famille des Guise, oncle de son épouse Marie Stuart. François II ne règne qu’un an et demi ; en 1560 Catherine de Médicis assume alors la régence du Royaume pour le compte de son deuxième fils, Charles IX, âgé de dix ans, jusqu’à la mort de celui-ci en 1574.
Pendant cette période Catherine de Médicis doit gouverner entre le parti catholique conduit par les Guises et le parti protestant dirigé par les Bourbons, qu’elle tente de réconcilier en vain au colloque de Poissy en 1561, avec l’aide de Michel de L’Hospital. Les guerres de Religion se succèdent, les traités de paix également (Amboise en 1563, Longjumeau en 1568, Saint-Germain en 1570) sans trouver de conciliation.
En 1572, pour apaiser les tensions, Catherine de Médicis, catholique, décide de marier sa fille, Marguerite de Valois avec Henri de Bourbon, chef des protestants. Les catholiques, inquiets de ce rapprochement profitent de cette célébration à Paris pour déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy (nuit du 23 au 24 août 1572), dans lequel l’amiral de Coligny, chef protestant proche du roi, perd la vie.
En 1574, à la mort de Charles IX, Catherine de Médicis fait appel à son fils Henri alors Roi de Pologne. Pendant le règne d’Henri III, Catherine de Médicis aura un rôle plus effacé, la guerre civile fait toujours rage entre Henri de Guise et les protestants dirigés par le prince de Condé et Henri de Bourbon, cousin du roi.
En 1564, Catherine de Médicis fait venir à la cour Nostradamus et le nomme médecin et conseiller du roi ; très superstitieuse, elle fait régulièrement venir en France Cosimo Ruggieri, un astrologue florentin.
Catherine de Médicis meurt en janvier 1589 à Blois, alors que débute la huitième guerre de Religion. Ces guerres ensanglanteront encore la France jusqu’en 1598, date de la promulgation de l’Édit de Nantes par Henri de Bourbon, devenu Henri IV.